Une bergerie à la Gorge aux Loups ?
Le Comité de vigilance pour la sauvegarde de Chaumont-Gistoux avance de multiples objections au projet d'une bergerie.
Publié le 10-09-2010 à 10h30
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Un projet de bergerie se profile au-dessus d e la ferme de Grand-Sart, chemin de la Gorge aux Loups (!), à Chaumont-Gistoux, à la limite avec Grez-Doiceau. Alors que l'enquête publique concernant la demande de Monsieur Dive en vue d'obtenir un permis d'urbanisme pour la construction d'une bergerie, d'un hangar et une habitation vient de se terminer, le Comité de vigilance pour la sauvegarde de Chaumont-Gistoux fait part de nombreuses observations.
Ce n'est pas la première fois que ce projet est évoqué.
Par rapport à 2003, il n'y aurait plus de silo, mais il y aurait une habitation.
La demande porte sur un terrain de 87 970 m2, la surface bâtie est de 2 012 m2 dont 1 025 m2 pour la bergerie (20,4 x 50,4 m, hauteur au faîte de 7,8 m) ; 800 m2 pour le hangar et 187 m2 pour l'habitation. En outre, trois citernes d'eau de pluie de 20 000 litres sont prévues.
Bernard Evers, du Comité de vigilance : « Cette demande est fort semblable au dossier d'urbanisme auquel nous nous étions opposés avec force et que le collège communal avait refusé en septembre 2003. Mais cette fois, une habitation est prévue sur le site d'exploitation. La présence de cette habitation résulte probablement de remarques faites dans la demande précédente. Il en résulte qu'il ne s'agit plus de l'extension d'une exploitation agricole existante, mais d'une nouvelle exploitation. Suivant le Cwatup, cette habitation est destinée à l'exploitant. Qui est l'exploitant qui y sera domicilié ? Voila la première incertitude du dossier. » Le comité relève le caractère incomplet de certaines informations, notamment sur la capacité de la bergerie (on parle verbalement de 375 ovins), et relève aussi l'absence de demande de permis d'environnement. Par ailleurs, la publicité faite au projet aurait été confidentielle.
En ce qui concerne les constructions, le comité estime que les bâtiments ne s'intègrent pas dans l'environnement constitué par une zone agricole d'intérêt paysager.
« Par rapport à l'exploitation, la notice d'incidences ne répond pas à nos préoccupations. Elle constitue un exemple de ce qu'une étude d'incidences ne devrait jamais être. Il est dit que les constructions ne portent pas atteinte à l'esthétique du site, il est dit qu'il n'y a pas de problème d'intégration à l'environnement et il est écrit « néant » à la rubrique des nuisances prévisibles ! L'impact sur la nature est également qualifié de nul, l'impact sur la zone Natura 2000 est nié. En outre, rien n'est dit concernant le stockage ou l'évacuation du lisier, ni concernant l'utilité du hangar et son usage. » Les responsables du Comité de vigilance tempèrent toutefois : « Nous avons le souci de la survie des exploitations agricoles familiales, mais vu l'ampleur du projet et son impact sur une zone épargnée, nous estimons devoir donner un avis défavorable à une demande incomplète, confuse, sans garantie quant aux nuisances et à la sécurité dans un site à préserver. »