Aménager les abords de la gare de Chastre: un dossier à recommencer
Attaqué par Walhain, le dossier de la rénovation du quartier de la gare de Chastre doit être relancé. Un retard d’un an est à prévoir.
Publié le 11-05-2023 à 19h48 - Mis à jour le 11-05-2023 à 19h49
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Toutes les procédures administratives doivent être recommencées dans le projet de transformation du quartier de la gare de Chastre. Plus de quinze ans après les premières réflexions, le dossier, pourtant bien avancé, fait un bond en arrière.
La Commune de Walhain a attaqué le décret voirie, en raison de ses craintes liées à la mobilité notamment. De plus, la Région wallonne critique le fait que des mesures liées aux voiries se retrouvent à la fois dans le permis lié à la construction par Eckelmans (privé) et dans le permis qui sera introduit par la Commune, pour l’aménagement de la place et des rues. "Nous risquions d’être attaqués au Conseil d’État, avance Stéphane Colin, l’échevin chastrois de l’Urbanisme. En plus, en cours de procédure, Walhain avait demandé de mieux préciser ce qui était prévu pour la rue de la Sucrerie. Walhain voulait un plan détaillé. Il a été ajouté par le promoteur, mais après l’enquête publique. Pour la Région wallonne, c’est comme si on l’avait caché à la population. On savait que, tôt ou tard, on risquait d’être attaqué au Conseil d’État, même si le but était d’apaiser tout le monde."
Les permis espérés pour l’automne 2024
L’unique sortie du futur quartier est censée se faire par la rue de la Sucrerie, dans le projet qui était en cours. Ce qui signifie que le trafic sera dirigé davantage vers Perbais (Walhain) que le centre de Chastre. Et ça, Walhain n’en veut pas. "Walhain voudrait que la rue Ledocte soit à double sens (NDLR : la rue Ledocte, actuellement en cul-de-sac, devrait être prolongée et reliée à la rue de la Sucrerie). Si on accepte, la voirie risque d’empiéter sur l’espace réservé à la convivialité. Sauf que le SPW Mobilité exige que cette rue soit à sens unique. On se rend compte, en plus, qu’à force de faire plaisir, on n’avance pas…"
Conséquence, toutes les procédures doivent être recommencées. "Au final, on peut espérer les permis pour l’automne 2024 et non l’automne 2023", ajoute Stéphane Colin.
Le fond du dossier ne devrait pas connaître de grandes modifications. "C’est pratiquement la même chose, sauf que le promoteur doit adapter les immeubles aux nouvelles exigences énergétiques." Walhain estimait également que l’étude de mobilité était obsolète, une nouvelle étude sera donc réalisée, en prenant en compte le projet immobilier du Boischamps (de l’autre côté du chemin de fer), ainsi que le développement possible du dépôt TEC. Un mal pour un bien ? "On a reçu un petit coup au moral quand on a appris la nouvelle. On a rencontré le cabinet du ministre, tout le monde se remobilise pour faire avancer les choses."
Il faudra voir également si le promoteur privé adaptera la hauteur de ses bâtiments (104 logements sur le site de l’ancienne Sucrerie) alors que plusieurs riverains craignent d’être privés d’une partie de la luminosité dont ils bénéficient actuellement.