Drogué, le nouveau compagnon de sa mère tripote sa belle-fille
Trois ans d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire total pour un quadragénaire se disant victime des circonstances de la vie…
Publié le 22-03-2023 à 21h03 - Mis à jour le 23-03-2023 à 07h47
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En 2020, une ado s’est confiée à la nouvelle compagne de son père. Elle a expliqué qu’alors qu’elle logeait chez sa mère, le nouveau compagnon de celle-ci l’a touchée à l’entrejambe. Elle se souvenait que cela s’était notamment passé à la veille de la rentrée scolaire 2018, et qu’elle avait expliqué les faits à cette époque à une de ses amies.
Les enquêteurs ont vérifié en entendant la victime et sa confidente. Il est apparu qu’en plus d’être très "tactile", ce qu’il a avoué en affirmant que c’était dans sa nature, le suspect pouvait aussi se montrer violent.
La victime a confirmé avoir subi des attouchements mais les policiers ont aussi interrogé la fille d’une de ses compagnes antérieures. Qui a expliqué qu’à l’occasion de massages, elle aussi avait subi des attouchements de la part du suspect.
"Entendu comme ça, ça fait beaucoup, a soufflé il y a un mois un Chastrois se retrouvant sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel. Au début, cela se passait bien dans la famille. J’ai tout fait pour accueillir la fille de ma compagne et ma fille, j’ai loué un appartement avec plusieurs chambres, j’ai fait à manger pour tout le monde, on est parti en vacances… Mais la fille de ma compagne n’avait aucune éducation. J’ai voulu mettre un cadre à la maison, et cela a entraîné des conflits."
"J’étais dans le gaz, une main s’est perdue"
Selon le prévenu, les déclarations de sa belle-fille ont donc été faites par vengeance. Avec une nuance. Effectivement, un soir, alors qu’il avait fumé du cannabis et pris des médicaments, il lui a touché l’entrejambe.
"J’étais dans le gaz, une main s’est perdue, a-t-il précisé. Mais dès que je m’en suis rendu compte, j’ai sursauté, je me suis excusé et j’ai dit ce qui s’était passé à tout le monde. Je n’ai pas attendu la plainte…"
Quant aux coups, l’homme a parlé de "claquounettes" pour jouer. Des messages d’amour envoyés à son ex-belle-fille ? C’était pour provoquer une rupture avec la mère qui l’étouffait. Des ennuis au travail avec des collègues féminines, avec à la clé une rupture de contrat ? "J’ai toujours eu beaucoup de succès auprès des femmes et il y a eu des jalousies", a répondu le prévenu à l’audience. En glissant aussi que s’il a des soucis, c’est sans doute lié à des attouchements subis lorsqu’il était enfant, et dont il n’a jamais parlé à personne…
L’argumentation correspond bien à ce qu’ont expliqué les experts qui l’ont examiné: le prévenu, très narcissique et qui a besoin d’être admiré, cherche tout le temps des causes extérieures à ce qui lui arrive. Son ex-compagne a d’ailleurs indiqué aux enquêteurs qu’il se positionnait toujours en victime…
"L’instruction d’audience me laisse pantoise !, a requis la substitut devant le tribunal. Monsieur est dans la manipulation et le mensonge ! On est loin d’une remise en question…"
Le jugement a été rendu jeudi: le Chastrois écope de trois ans d’emprisonnement, assortis d’un sursis probatoire total qui lui impose une thérapie, et l’oblige également à stopper la consommation d’alcool et de stupéfiants.