Chastre/Braine-l’Alleud : la ministre Désir a fait "tout ce qu’elle pouvait" pour Divine N’Sunda, mais c’est bien "limité"
La ministre Caroline Désir a interpellé ce mardi la secrétaire d’État Nicole de Moor sur la situation de Divine N’Sunda, l’accueillante de la Petite École de Gentinnes menacée d’expulsion.
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Publié le 14-03-2023 à 18h57 - Mis à jour le 14-03-2023 à 18h58
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"J’ai été particulièrement touchée par les marques de sympathie et par la mobilisation de la communauté scolaire autour de Divine N’Sunda et de David Mbombo", a affirmé la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir.
Divine N’Sunda et David Mbombo étaient tous les deux employés dans l’enseignement. La première est accueillante à la Petite École de Gentinnes, le second est prof de religion au Cardinal Mercier. Les deux sont désormais menacés d’expulsion du territoire belge. Divine N’Sunda est incarcérée au centre de détention pour illégaux de Holsbeek (Brabant flamand) depuis le 31 janvier.
Pour la députée Hélène Ryckmans (Écolo) et le député André Antoine (Les Engagés), ces deux situations sont encore plus incompréhensibles dans la mesure où ces deux personnes désormais menacées d’expulsion occupaient des postes de manière durable dans des métiers en pénurie et étaient parfaitement intégrées. "Nous avons des personnes qui sont formées, compétentes et qui répondent à la demande pour des métiers en pénurie", souligne Hélène Ryckmans.
C’est pourquoi les deux parlementaires ont interpellé, ce mardi 14 mars, la ministre de l’Éducation, Caroline Désir.
"Ce que je peux faire, je l’ai fait"
Celle-ci leur a indiqué ne pas être restée sans réaction: "Ce que je peux faire à mon niveau, je l’ai fait. J’ai interpellé la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration (Nicole de Moor, CD&V) au regard de la situation professionnelle et des liens durables tissés en Belgique par Madame N’Sunda ainsi que les conséquences sur la vie de l’établissement où elle travaille".
La ministre n’a pas encore interpellé la secrétaire d’État sur le cas de David Mbombo, "mais je le ferai aussi, évidemment".
"J’espère bien sûr qu’une solution puisse être trouvée pour ces deux personnes. Mais vous savez comme moi les limites de mon pouvoir en la matière. Je ne peux que m’en remettre à la secrétaire d’État qui est seule compétente."
"Il faut en faire plus"
Le député Antoine a pressé la ministre d’en faire davantage: "Il faut en faire plus. Je crois qu’un contact personnel entre ministres s’impose. Comme ministre, vous avez un devoir moral d’être aux côtés de cet enseignant et de cette accueillante. Vous devez faire part de notre inquiétude, notre préoccupation et notre consternation à la secrétaire d’État."
La députée Ryckmans en attend, elle aussi, plus de la ministre: "J’aurais aimé que vous soyez touchée non pas par l’émotion que cela a provoqué mais par la situation elle-même. Vous pouvez aussi interpeller votre parti pour que les choses changent au fédéral. Est-ce qu’il n’est d’ailleurs pas temps d’interpeller officiellement le fédéral ?"