Chastre: la philosophie Tubbe permettra de mettre (encore plus) de vie à la maison de repos Les Sitelles
Trois résidences du Brabant wallon ont été retenues par la Fondation Roi Baudouin afin de se lancer dans la philosophie " Tubbe ". Coup d’œil aux Sitelles, à Chastre.
Publié le 17-01-2023 à 20h03
:focal(544.5x370:554.5x360)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/32FSLSWEPRCQNELVV43QQJAZUM.jpg)
Fin 2022, 35 maisons de repos et de soins ont été sélectionnées dans le cadre de l’appel à projets "Tubbe" de la Fondation Roi Baudouin. Chacune de ces maisons sera ainsi soutenue à raison de 5 000 €. En Brabant wallon, les trois lauréats sont la Résidence d’Arenberg (Rebecq), la maison de repos Neuve Cour (Tubize) et la maison de repos et de soins Les Sittelles (Chastre).
Il ne s’agit pas de construire un espace bien-être ou de moderniser les infrastructures, mais d’implémenter une façon de fonctionner. Inspirée du modèle scandinave, la philosophie "Tubbe" a pour but de faire "des maisons de repos et de soins des endroits attrayants où il fait bon vivre et travailler. L’autonomie, la participation, les liens avec la famille et l’entourage, une vision partagée, des soins sûrs et axés sur le relationnel constituent les piliers de Tubbe. Tubbe est un travail sur mesure, qui se construit au fur et à mesure, une étape après l’autre, et varie d’une maison à l’autre".
Aux Sitelles, Fabienne Strodiot et son équipe vont découvrir cette méthode dans les prochaines semaines, grâce à un coach: "Comme beaucoup de maisons de repos, on a envie qu’il y ait le plus de vie possible, de revoir nos pratiques, de nous remettre en question. Que les résidents soient acteurs de leur vie, posent leurs choix, soient écoutés et bénéficient d’une prise de décision personnalisée, basée sur leurs habitudes, vécu et famille".
Un comité de pilotage sera mis en place
Dans cette institution privée, qui accueillie 58 résidents, cela pourrait se concrétiser par des horaires et un programme mieux adaptés, à la fois pour les seniors et pour le personnel. "Nous allons mettre en place un comité de pilotage, dans lequel on aimerait intégrer un maximum de métiers de la maison de repos. Il y aura des résidents, voire des membres de leurs familles, des bénévoles, des membres du personnel. On veut savoir exactement les attentes des résidents, comment ils veulent gérer leur vie, de manière individuelle. On pourrait modifier l’heure de la toilette ou des repas, selon leurs besoins."
« Le projet Tubbe donne un élan de motivation »
Ce qui peut sembler n’être qu’un détail prend en fait un sens tout particulier. "Nous sommes dans une période post-Covid, même si on porte toujours le masque en ce moment, surtout à cause de la grippe. Nous sommes confrontés à des pénuries de personnel. La crise énergétique plombe un peu l’ambiance. Le projet Tubbe donne un élan de motivation. Un peu de fraîcheur et de positivisme. Aux Sitelles, on aime insuffler du positif et on veut mettre de côté toutes les choses négatives."
C’est certainement avec cette vision nettement plus optimiste que la pénurie disparaîtra. "Avec la crise sanitaire, on est revenu en arrière sur des tas de choses. On a restreint la liberté des résidents, alors qu’on essayait au maximum d’ouvrir la résidence, d’aller à la rencontre du monde extérieur, d’aller vers les écoles et les familles. On a dû se couper du monde et ça n’a été bon pour personne. On a tous besoin d’aller de l’avant, d’avoir des projets. Même s’il est difficile, notre métier est chouette. Aux Sitelles, il fait bon vivre. On rigole tous les jours, on ne s’ennuie jamais."
« Un lieu de vie chaleureux, c’est super important »
Intégrer la philosophie Tubbe, c’est comme tourner la page du Covid et de l’accent mis sur la sécurité, pour repenser au bien-être et aux réjouissances. "On veut que ce soit un lieu de vie chaleureux, c’est super important. Remettre de la vie dans la maison de repos, c’est ce que les gens recherchent. On ne veut pas que les résidents soient des numéros. Ici, c’est comme une petite société. Les résidents viennent donner un coup de main en cuisine, ils servent parfois le café. Alors que d’autres préfèrent rester dans leur chambre et on respecte ça…"