Projet de la gare de Chastre: plus de 70 courriers
Les habitants de Perbais sont inquiets. Ils risquent de se retrouver dans l’ombre des immeubles chastrois pendant une partie de l’hiver.
Publié le 05-10-2021 à 06h35
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L’enquête publique concernant le projet de construction de 104 appartements, répartis en huit immeubles dans le quartier de la gare, s’est clôturée. Au total, 76 personnes ont écrit à la Commune de Chastre. Un même courrier a notamment été envoyé à 35 reprises. Et ce sont majoritairement des Walhinois qui ont exprimé leurs craintes.
Ce sont en effet plutôt les habitants de Perbais (Walhain) qui sont impactés par les futures constructions. «Ils nous l'ont fait remarquer, réagit Stéphane Colin, l'échevin chastrois de l'Urbanisme. La vie va changer dans la rue de la Sucrerie.»
Pour l'instant, les riverains profitent des espaces abandonnés pour y garer leur véhicule, sans le moindre problème, mais ces emplacements disparaîtront avec le projet immobilier. «Il y aura des trottoirs et des parterres. On essaie de leur trouver des places de parking dans leur rue. On va notamment tenter de dessiner le trottoir différemment pour trouver trois ou quatre places de parking sur le territoire de Chastre. Mais on ne sait pas corriger les erreurs commises par le passé, avec des permis de bâtir octroyés par la Commune de Walhain.»
L'autre grande inquiétude, c'est de voir les nouveaux immeubles faire de l'ombre aux Perbaisiens. Au sens propre. «En hiver, ils risquent de moins profiter des quelques rayons de soleil, en fin de journée, à cause de la présence de ces nouveaux bâtiments. En été ou au printemps, pas de problème. Mais les architectes reconnaissent que lorsque le soleil sera au plus bas, à la fin du mois de décembre, ces riverains pourraient se retrouver privés d'ensoleillement.»
Les riverains ont présenté des arguments techniques dans les remarques. «Ils nous reprochent de ne pas respecter le plan communal d'aménagement révisionnel, poursuit Stéphane Colin. Le site est passé en 2012 d'une zone économique à une zone d'habitat. Ils estiment que l'immeuble se trouve un étage plus haut car il y a une différence de niveau entre la rue de la Sucrerie et la gare. On mesure la hauteur à partir de la dalle au-dessus des parkings. Sauf qu'elle se trouve deux mètres au-dessus de la rue de la Sucrerie, à cause du dénivelé. On joue sur les mots, en fait.»
Le promoteur pourrait déplacer les immeubles de trois mètres, pour limiter l’impact.
Une réunion aura lieu le 18 octobre, comme le prévoit la procédure lorsque plus de 25 signatures ont été reçues par la Commune. Il y aura cinq opposants au projet, cinq représentants des autorités et cinq responsables d’Eckelmans, le promoteur. L’heure sera à la concertation.
Pour rappel, ce n’est pas la Commune mais le fonctionnaire technique et le fonctionnaire délégué qui délivreront ou non le permis nécessaire.