Éoliennes : second permis, second recours
Chastre compte introduire un second recours contre la décision du ministre Henry d’octroyer un permis à Aspiravi.
Publié le 18-05-2012 à 07h00
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La salle du conseil communal était comble, mardi soir, pour entendre les débats au sujet de la décision du conseil communal d’aller en recours au Conseil d’État dans le dossier du parc de huit éoliennes qu’Aspiravi envisage sur le plateau de Chastre.
Le ministre wallon de l’Aménagement du Territoire, Philippe Henry a en effet octroyé (pour la seconde fois) un permis unique à Aspiravi. Le 30mars 2012, le ministre Henry a en effet déclaré recevable le recours de la société et ce, malgré que, le 17janvier 2011, les fonctionnaires techniques et délégué avaient refusé le permis unique visant à construire et exploiter le parc éolien.
Chastre a donc décidé donc d’aller une nouvelle fois en recours au Conseil d’État, en argumentant notamment que les remarques du premier arrêt n’ont pas été prises en compte.
Le 12juillet 2011, déjà, le conseil communal avait décidé d'introduire un recours en annulation et en suspension au Conseil d'État contre l'arrêté du Ministre Henry qui avait octroyé un premier permis à Aspiravi. Le 12décembre 2011, l'arrêté du ministre avait été annulé par le Conseil d'État. Mais la société avait alors introduit un recours auprès du ministre que ce dernier vient de déclarer recevable. « Le ministre a été un peu vite et un peu loin. Il s'agit d'un déni de démocratie, a réagi Michel Cordy, rappelant les avis négatifs du conseil communal, le premier arrêt du Conseil d'État, l'avis négatif du fonctionnaire délégué et la pétition signée par 900 riverains.
Et Vincent Demanet de détailler: « Le Conseil d'État avait cassé le permis Aspiravi pour trois raisons: le non-respect du schéma de structure, l'étude d'incidences qui n'était pas complète sur certains points et en plus sur le fait que le ministre donnait le permis avec des compensations environnementales – à Tilly et Sombreffe – qui devaient être définies par la suite. Ce qui ne peut pas être fait ! Et sur les deux premiers points, il n'y a rien de neuf, ce qui justifie d'introduire un second recours au Conseil d'État contre la décision du ministre. »
Écolo vote contre le recours
Mais mardi soir, Écolo a voté contre: « Aller au conseil d'État est une décision coûteuse et hasardeuse. Vous allez au conseil d'État contre un dossier que vous avez initié. » a lancé Hélène Ryckmans (Écolo). Ce qu'a réfuté le bourgmestre Claude Jossart: « On a initié un dossier éolien, mais pas celui-là. Et ici, si nous gagnons, nous pourrons demander un débours pour les riverains. »
Et André Debauche (Écolo) de poursuivre: « Dès le début, on estimait que le parc était disproportionné. Mais plus petit, avec une participation communale et des retombées citoyennes, on aurait pu en retirer quelque chose. » Ce que Vincent Demanet a contesté: « Ce qu'ils nous proposaient, c'était des cacahuètes. »
Et Claude Jossart de conclure: « Je n'ai pas envie de vendre le plateau de Saint-Géry pour 32 000euros. Si on nous propose autre chose, nous reviendrons vers les riverains, mais nous voulons que ceux-ci en retirent quelque chose. »¦