Braine-le-Château : « Je suis boucher. Je sais désosser… »
Son casier judiciaire affichait 18 condamnations. La 19e, un an de prison ferme, fait tomber un sursis pour trente mois !
Publié le 17-01-2023 à 20h30
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Victor (prénom d’emprunt), 47 ans, de Braine-le-Château, a comparu le 19 décembre à l’audience correctionnelle du Brabant wallon pour s’expliquer à propos de deux nouveaux faits de violences commis à l’égard d’un voisin et de sa compagne avec, en outre, une prévention de menaces à l’égard d’agents de la police de la zone Ouest Brabant wallon.
Il revient le 27 avril 2022 à Braine, mais il lui est impossible d’atteindre son garage car le véhicule d’un voisin lui barre la route. Ce voisin est en train de déménager.
Qui a commencé à lancer des injures et à sortir les poings ? Comme bien souvent, les versions des protagonistes divergent. Victor soutient avoir klaxonné. L’autre aurait répondu qu’il avait le temps.
"Il a couru vers moi, soutient Victor. Il m’a frappé. Je l’ai mordu pour pouvoir me dégager. C’est vrai que j’ai un caractère impulsif et qu’il m’arrive de boire un peu trop, mais dans ce cas-ci, je ne comprends pas pourquoi il n’y a que moi à comparaître."
« Elle a voulu prendre de la cocaïne... »
La seconde scène aura lieu le 23 octobre 2022, le jour anniversaire de sa compagne. Ils vont au resto dans une commune voisine et boivent une bouteille de vin. Ils s’installeront ensuite dans un bistro d’une autre commune où ils prennent la même consommation. Ce n’est pas suffisant. Ils reviennent à Braine-le-Château. Une troisième bouteille passe de vie à trépas.
"Elle a voulu prendre de la cocaïne. Je lui confisque son GSM. Des coups partent. Elle quitte les lieux. Les policiers ne tardent pas. J’étais un peu bourré. Ils auraient pu agir plus doucement…".
Résultat ? Des propos grossiers à l’égard d’une policière et des menaces à l’égard de ses collègues masculins. "Je vais te découper. Je suis boucher. Je sais désosser."
Il ne devait plus boire et ne plus commettre d’incartade…
Lors de l’audience, il présenta ses excuses pour les termes inadéquats lancés à l’intention de la policière.
Son avocat évoqua la légitime défense pour ce client qui, à l’entendre, en a fini avec la came mais continue à boire de temps en temps.
Le tribunal ne l’a pas entendu. Pire. Il a condamné son client à un an de prison ferme, une sanction qui fait tomber le sursis accordé le 21 décembre 2020 par la cour d’appel de Bruxelles pour une peine de trente mois. Un sursis conditionné à ne plus boire d’alcool et à ne plus commettre la moindre incartade…