Alice réalise son premier court-métrage à 18 ans
À 18 ans, Alice Pamart a profité du confinement pour tourner son premier court-métrage. Avec la collaboration de deux comédiens confirmés.
Publié le 19-08-2020 à 07h23
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Alice Pamart n'a pas froid aux yeux. La passion du cinéma bouillonne en elle. Aussi, et malgré la crise sanitaire, la jeune femme de 18 ans n'a pas hésité à se lancer dans l'écriture de son premier court-métrage, intitulé Sans adresse. Elle en a assuré la réalisation dans la foulée, au cours du mois de juillet.. Le tournage a eu lieu essentiellement à Braine-le-Château et à Ittre.
«Les idées de ce projet se sont mises en place durant le confinement, confie celle qui répond au surnom de ShurryPuk. Je voulais les exprimer au travers d'un film, d'autant que j'aimerais entamer des études de réalisation. Ce projet pourrait constituer un plus en vue des examens d'entrée.»
La jeune femme a donc foncé tête baissée dans l’aventure. Sans véritables moyens financiers. Mais avec une détermination à toute épreuve.
Avec Didier Colfs et Maryse Dinsart
«L’équipe était composée d’une dizaine de personnes jeunes, bénévoles et passionnés, dont j’ai fait la connaissance lors de stages de cinéma. Pour les moyens techniques, on a fait avec les moyens du bord. Chacun a apporté un peu de matériel récupéré chez lui ou auprès de connaissances. Nous avons également eu un petit coup de main de la maison des jeunes. Ma famille aussi m’a beaucoup aidée.»
Côté distribution, Alice Pamart a joué au culot pour s’assurer les services de deux comédiens confirmés, Didier Colfs et Maryse Dinsart.
«J'ai pu évoquer mon sujet avec Maryse par connaissance interposée, confie la jeune réalisatrice. Pour l'acteur principal, j'ai contacté plein de comédiens et, parmi eux, Didier Colfs m'a répondu pour me dire qu'il était intéressé par le projet. La collaboration s'est très bien déroulée. Ils se sont impliqués de manière très humble dans le court-métrage. Tout en étant d'abord à l'écoute, ils m'ont aussi apporté leurs idées et leurs conseils. Quelque part, le confinement a constitué une opportunité pour moi. La culture étant à l'arrêt, les comédiens étaient disponibles.»
L’expérience n’a d’ailleurs fait que renforcer les convictions d’Alice Pamart. Son avenir s’inscrit dans le milieu du septième art.
«J'ai vraiment envie de faire ce métier! Le contexte est difficile et malgré le fait que le politique ne soutient que très peu la culture, cela ne me faisait pas peur.»
L’étudiante, qui vient d’achever ses études à l’institut de l’Enfant-Jésus à Nivelles, prépare actuellement les examens d’entrée auprès de trois écoles de référence en Belgique: l’Insas, le RITCS et l’IAD.
"Il faut pouvoir s'imposer"
Sans adresse restera, quoi qu’il arrive, une expérience enrichissante pour Alice Pamart. « Monter un projet de A à Z, c’est compliqué, dit-elle. Mais cela m’a appris énormément. Il y a des choses que j’ai faites et que je ne ferai plus à l’avenir. J’ai aussi eu la chance d’être bien entourée, par des personnes qui croient en moi. À partir de là, il faut parvenir à s’imposer, afficher la conviction que vos choix sont les bons. Quand on y arrive, cela soulève pas mal de barrières. »
Le court-métrage raconte l’histoire d’une séparation au sein d’un couple. À la suite de quoi, le partenaire masculin part à la dérive. « Il se fait jeter et, à partir de là, on se rend compte que la maison est l’endroit où se trouvent tous nos repères. Je m’intéresse aussi à tout ce qui fait le quotidien, y compris dans sa banalité, de cette habitation. Au travers de ce récit, j’aborde des sujets qui m’interpellent ou me révoltent. »
Le montage de Sans adresse (25 minutes) est achevé. Le court-métrage est actuellement à l’étalonnage. Pour quel avenir par la suite ? « On va d’abord organiser une mini projection entre tous les participants, dit la réalisatrice. Après, on le lancera certainement sur internet. Et puis, qui sait, il aura peut-être la chance d’être repris dans l’un ou l’autre festival. »
