Braine-l’Alleud : l’aide-soignante avait détroussé un patient… qu’elle devra rembourser
Alors qu’elle assistait un Brainois traité en soins palliatifs, une aide-soignante lui a subtilisé sa carte bancaire et s’en est servi…
Publié le 05-05-2023 à 21h58
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Poursuivie pour faits de vol d’une carte bancaire et pour fraude informatique, une habitante de Braine-l’Alleud n’en menait pas large, il y a un mois sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel. Née en 1986 et sans antécédents judiciaires, elle devait s’expliquer à propos du vol d’une carte bancaire appartenant à un Brainois qu’elle connaissait bien, puisqu’elle l’assistait en tant qu’aide-soignante alors qu’il subissait un traitement de soins palliatifs en août 2022. Une fois en possession de la carte, elle lui a volé 500 €.
"Je regrette profondément: je sais que cela ne se fait pas, a-t-elle précisé d’emblée devant le tribunal. Mais j’étais en détresse…"
La présidente ne l’a pas laissée continuer dans ce début de justification. "Et cela vous permettait de prendre une carte bancaire, et de voler une personne que vous deviez aider, qui était en soins palliatifs ?", l’a-t-elle coupée sèchement.
Le ministère public a enchaîné en parlant de faits "particulièrement détestables". D’autant que lorsque la fille de la victime a téléphoné à la prévenue puisqu’elle s’était engagée à rembourser et que ce paiement ne venait pas, elle a répondu qu’elle ne savait rien, que ce n’était pas elle…
Vu la situation et l’absence d’antécédents de la Brainoise, la substitute a estimé que la première des priorités était le remboursement de l’argent volé. Elle ne s’est pas opposée à une suspension du prononcé, à condition que les 500 € soient payés dans un délai raisonnable.
"Ce que ma cliente a fait est peu glorieux, et c’est même honteux, a convenu l’avocat de la défense. Rien ne peut excuser cela, mais on peut tenter de l’expliquer. Elle était à l’époque en détresse financière, mère célibataire, et son travail ne suffisait plus à payer ses dettes. Cette détresse est devenue psychologique, et elle a commis les faits. Aujourd’hui, ma cliente qui est toujours aide-soignante a souscrit un crédit pour rembourser ses dettes en centralisant tout. Elle a été mise face à ses responsabilités, elle a bien conscience que cette indemnisation doit intervenir."
Le jugement qui vient d’être rendu accorde effectivement la suspension probatoire du prononcé à la Brainoise, dont le casier judiciaire ne conservera pas de trace de ce grave dérapage. Mais la principale condition assortissant cette mesure de faveur est de rembourser intégralement le préjudice pour novembre prochain.