Braine-l’Alleud : un an de prison avec sursis pour voyeurisme à la piscine
Filmant avec son GSM sous les portes des cabines de la piscine de Braine-l’Alleud, un jeune homme espionnait aussi sa meilleure amie… et sa propre mère !
- Publié le 07-04-2023 à 20h54
- Mis à jour le 07-04-2023 à 20h55
:focal(544.5x417:554.5x407)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/O27CCTFSBVA33OY7OEQBKKHTTU.jpg)
En mars 2022, une dame qui se changeait après un cours d’aquagym à la piscine de Braine-l’Alleud a vu que son voisin de cabine passait furtivement son GSM sous la paroi de séparation, sans doute pour la filmer ou la prendre en photo. Elle est sortie pour donner l’alerte mais le temps qu’elle trouve un responsable et que celui-ci intervienne, le suspect avait réussi à prendre la poudre d’escampette.
En visionnant les images de vidéosurveillance, les équipes ont soupçonné Jérémy, un habitué des lieux âgé d’une vingtaine d’années, d’avoir commis ces faits. Ils l’ont donc discrètement tenu à l’œil et le 16 mai 2022, lorsqu’il a passé son smartphone sous la paroi d’une cabine où se trouvait une maître-nageuse, il a été pris en flagrant délit.
Il a alors prétendu que c’était la première fois. Mais en exploitant son appareil, les enquêteurs ont découvert des photos prises à treize dates différentes dans les vestiaires de la piscine du Paradis. Ils se sont aperçus aussi que le jeune homme s’était livré à d’autres faits de "voyeurisme par enregistrement", à l’encontre de sa meilleure amie alors que celle-ci se douchait dans sa salle de bains ou dormait dénudée. Plus interpellant encore, il conservait aussi dans son smartphone des images de sa propre mère, dans un moment d’intimité avec son nouveau compagnon dans un jacuzzi.
On s’en doute, il y a un mois sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel, le jeune homme qui est domicilié en Hainaut n’en menait pas large. Alors qu’il venait d’être entendu par la police, il n’avait pas osé avouer les faits à sa mère, préférant laisser une copie de son audition sur une table afin qu’elle apprenne ce qu’il s’était passé…
"C’est plus humain que juridique: mon client est terriblement seul, il ne rencontre personne, tout cela relève d’une grande misère relationnelle", avait plaidé son avocat, espérant une suspension probatoire du prononcé.
Le tribunal ne va pas jusque-là. La décision rendue jeudi inflige au prévenu une peine d’un an d’emprisonnement assortie d’un sursis probatoire total. Parmi les conditions mises à l’obtention de ce sursis de cinq ans figure l’interdiction de fréquenter les piscines publiques.
Le jeune homme devra aussi poursuivre le suivi psychologique qu’il a entamé, rechercher activement un emploi, et suivre un traitement dans un centre spécialisé pour les auteurs d’infractions à caractère sexuel.