Braine-l’Alleud : il filmait dans les cabines de la piscine
Deux ans de prison avec sursis requis contre un jeune homme qui utilisait son GSM pour filmer les femmes et les enfants en train de se changer.
Publié le 11-03-2023 à 07h11
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À la fin du mois de mars 2022, une dame qui se changeait dans sa cabine après un cours d’aquagym à la piscine du Paradis, à Braine-l’Alleud, s’est aperçue que son voisin avait subrepticement passé son GSM sous la paroi qui les séparait. Sans doute pour la filmer ou la prendre en photo… Elle a crié et averti les responsables, mais le suspect avait quitté les lieux précipitamment.
Les images de caméra de surveillance ont été exploitées. On y voyait effectivement un jeune homme sortir de la cabine voisine en maillot, rentrer dans une autre un peu plus loin, puis ressortir tout habillé et manifestement très agité. Pas de quoi l’impliquer formellement mais le suspect étant un habitué des lieux, il a été décidé de le tenir à l’œil.
Et le 16 mai 2022, lorsqu’il a cette fois tenté de filmer une maitre-nageuse en train de se déshabiller dans la cabine juste à côté de la sienne, il a été interpellé par la police.
Il a rapidement avoué les deux faits mais en exploitant son GSM, les enquêteurs ont trouvé des images enregistrées à la piscine à 13 dates différentes, entre août 2021 et mai 2022. Des photos prises à l’insu de dames, mais aussi d’enfants… Et le jeune homme avait également réussi à prendre à leur insu des clichés de sa meilleure (et seule) amie sous la douche puis en train de s’essuyer, ainsi que de sa propre mère entretenant des relations sexuelles avec son compagnon dans un jacuzzi.
Se retrouvant sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel pour s’expliquer sur des préventions de voyeurisme par enregistrement, l’intéressé, né en 2001, n’a rien contesté.
Le ministère public a jugé son profil inquiétant. D’accord, il a connu de sérieuses difficultés durant son adolescence et il vit très isolé, n’ayant pas la moindre expérience sexuelle à 20 ans. Mais ce n’est pas une raison pour assouvir ses pulsions en commettant des faits aussi graves, y compris au détriment d’enfants. Une peine d’un an de prison assortie d’un sursis probatoire a été requise, pour obliger le jeune homme à se prêter à un suivi spécialisé.
Son avocat, lui, a relevé que les experts qui ont examiné son client ont souligné qu’il ne représentait pas un danger particulier: il est terriblement seul, déboussolé et il convient de l’orienter vers une prise en charge spécialisée. Ce qui pourrait se faire via une suspension probatoire du prononcé…
Le tribunal rendra son jugement le 6 avril.