L’insulte de trop au Chirec de Braine-l’Alleud: amende et 10 jours d’emprisonnement
Face aux comportements agressifs répétés d’un quadragénaire à leur égard, les policiers brainois ont décidé de ne plus faire le gros dos…
Publié le 24-02-2023 à 07h13
:focal(507x389:517x379)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JINETYNI3FA5DBV3K4TBUSRKW4.jpg)
Le 10 mars 2022, une équipe de la zone de police de Braine-l’Alleud a été appelée pour une intervention au Chirec, suite à un souci en rapport avec une dame qui se trouvait à ce moment-là au service des urgences. Mais une fois arrivés devant l’hôpital, une policière et son coéquipier ont été confrontés à Mohamed E., qui est une vieille connaissance pour les agents de la zone…
L’homme n’était pas du tout concerné par la mission de cette équipe d’intervention. Il était juste à l’extérieur de l’établissement, en train de fumer une cigarette alors qu’il avait une perfusion dans le bras. Mais en voyant la police, il a crié une multitude d’insultes et les appels qui lui ont été faits pour qu’il se montre un peu plus poli ont plutôt eu l’effet inverse sur son comportement.
Mohamed E. était dès lors cité, il y a un mois devant le tribunal correctionnel, pour s’expliquer sur des préventions d’outrages et de menaces. Disposant d’une adresse de référence au CPAS de Saint-Josse, il n’avait cependant pas fait le déplacement à Nivelles.
Les deux policiers brainois concernés, par contre, étaient venus pour faire part de leur ras-le-bol à la justice. Ils se sont constitués partie civile, et ont demandé un dédommagement financier pour cette énième scène les opposant au prévenu.
"On lui a demandé d’arrêter mais il est parti dans les tours…"
"Ce n’est pas la première fois qu’on a affaire à lui et chaque fois, cela se passe très très mal, ont-ils indiqué à la présidente. Monsieur est très virulent. Ce jour-là, nous n’intervenions pas pour lui: on lui a demandé d’arrêter mais il est parti dans les tours et il voulait vraiment en venir aux mains. Comme d’habitude, il s’est montré extrêmement virulent. Nous estimons avoir tout de même droit à un minimum de respect. Nous ne faisons pas ce travail pour nous faire insulter tous les jours. Comme c’est loin d’être la première fois, on ne voulait plus laisser passer ça."
Une démarche que du côté du ministère public, on a précisé comprendre.
Le tribunal a rendu son jugement ce mardi et souligne la gravité intrinsèque des faits, ainsi que le "caractère inadmissible" du comportement du prévenu envers les forces de l’ordre.
L’homme, qui était finalement présent dans la salle d’audience pour le prononcé du jugement alors qu’il n’était pas là lorsque le dossier a été examiné, écope par défaut de dix jours d’emprisonnement ferme et d’une amende de 800 €.