Braine-l’Alleud : joli succès au Mémorial pour les évaluations de Stéphane Vanhandenhove, le brocanteur d’« Affaire conclue »
Plus de 120 personnes avaient apporté des objets anciens pour les faire évaluer par Stéphane Vanhandenhoven. Il y a eu des surprises…
Publié le 31-01-2023 à 06h33
Samedi, la grande salle du Mémorial de la bataille de Waterloo a accueilli beaucoup de monde: Stéphane Vanhandenhoven, brocanteur bruxellois très populaire auprès du grand public pour être un des acheteurs de l’émission télévisée Affaire conclue, y évaluait en direct les objets qui lui étaient présentés. Il en a également profité pour donner des conseils aux amoureux des objets anciens. Des petits trucs pour préserver au mieux les antiquités, des ailes à couper à certains canards – le coup de la pomme de terre pour nettoyer un tableau, c’est à oublier d’urgence ! – et des réflexions issues d’années d’expérience dans le secteur.
"Si vous avez des meubles précieux, ne les fermez jamais à clé, a ainsi glissé le brocanteur, entre deux évaluations. Parce que si vous vous faites cambrioler et qu’un voleur tombe sur un tiroir ou une porte qui ne s’ouvre pas, il l’attaquera au pied-de-biche. Vous perdrez de toute façon le contenu, et votre meuble sera ravagé."
20 évaluations à l’heure
Vu l’engouement pour cette activité, il fallait s’inscrire préalablement pour avoir la chance de présenter un maximum de trois objets à Stéphane Vanhandenhoven. Venu avec deux assistants, il a tenté de tenir le rythme de 20 évaluations à l’heure et ce sont plus de 120 personnes qui ont pu lui présenter leurs petits et grands trésors. Et aussi constater que dans la vraie vie comme sur le petit écran, le Belge est d’une extraordinaire sympathie, conjuguant une curiosité pour tous les objets soumis, une bienveillance jamais prise en défaut, sans oublier la petite touche d’humour bruxellois qui fait la différence.
"Certains viennent pour faire évaluer leurs objets, d’autres pour voir ma bête tête qu’ils connaissent par la télévision, souriait-il en fin d’après-midi. Je suis content: l’organisation est au top et je fais de belles rencontres. C’est le but: discuter avec les gens, voir de belles choses, et animer cet endroit que j’avais un peu enfoui dans ma mémoire. La Butte du Lion, j’en avais des souvenirs de gosse, un peu comme tout le monde. Je ne me doutais pas qu’elle était devenue un endroit aussi attractif. Il faut dépoussiérer les musées pour attirer les gens, et c’est ce qui a été fait ici. Si cette journée permet de lui donner un peu plus de visibilité, c’est très bien."
Une litho de Picasso
En ce qui concerne les évaluations, l’acheteur d’ Affaire conclue craignait un peu d’être noyé sous les souvenirs napoléoniens, lesquels ne sont pas sa tasse de thé. Ce ne fut pas le cas: on lui a surtout présenté des objets provenant d’héritages, datant en gros de 1860 à 1920. Parfois remarquables ou rares, parfois un peu moins…
"On m’a notamment apporté un très beau verre français ancien, d’une verrerie réputée, J’ai conseillé à la personne de le proposer à la production pour passer dans l’émission. J’ai eu aussi un bronze de Picault…"
Mais ça, c’était avant une petite surprise apportée par Michel, qui a commencé par soumettre un vase chinois avant de sortir… une lithographie signée Picasso, accompagnée de son certificat d’authenticité et d’une émouvante histoire familiale.
« Suis-je vendeur ? Franchement, je n’en sais rien »
L’œuvre a fait son petit effet. Avec un tel trésor en main, la discrétion du (vrai) professionnel a pris le dessus sur le show. "Si vous voulez en discuter, venez plutôt me voir", a conseillé le brocanteur en glissant sa carte de visite. Michel, lui, était surtout content d’avoir pu partager ce moment avec Stéphane Vanhandenhove: "Suis-je vendeur ? Franchement, je n’en sais rien, confiait-il par la suite. Je suis surtout venu pour rencontrer Stéphane, j’aime son caractère authentique et sa bonhomie".