Braine-l’Alleud : une plainte contre l’échevine de la Culture
L’épisode de la sortie des pièces comptables du Centre culturel a conduit la chambre " associative " de l’ASBL à déposer une plainte à la police.
- Publié le 01-12-2022 à 21h13
- Mis à jour le 01-12-2022 à 21h14
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Après la demande de démission au conseil communal de lundi soir, le communiqué de presse au picrate signé par tous les partis de l’opposition brainoise et une triple intervention en séance plénière du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles mardi, la saga du Centre culturel de Braine-l’Alleud connaît encore un nouveau rebondissement.
Les membres de la chambre privée de l’ASBL, c’est-à-dire celle où siègent les associations, auraient en effet déposé plainte à la police de Waterloo contre l’échevine de la Culture, Chantal Versmissen.
On se souviendra que celle-ci est devenue présidente de droit du conseil d’administration, après l’adoption des nouveaux statuts par l’assemblée générale du Centre culturel. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Chantal Versmissen a alors dégagé du temps pour se rendre chaque jour au Centre culturel, et elle a demandé à consulter la comptabilité.
Ne disposant pas d’un bureau sur place, l’échevine a emporté certaines pièces pour les examiner et lundi soir au conseil communal, Corentin Roulin (Écolo), qui est administrateur de l’ASBL, avait dénoncé cette façon d’agir qui est selon lui illégale. Le conseil d’administration devait être consulté pour marquer son accord sur la sortie de ces documents des murs du Centre culturel.
On aura lu dans notre édition de jeudi qu’au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre de la Culture ne s’est pas trop mouillée dans sa réponse mais que les parlementaires qui l’ont interpellée, eux, ont développé des visions très différentes de la situation.
Pour Dimitri Legasse (PS) et Hélène Ryckmans (Écolo), il s’agissait de dénoncer une illégalité qui met une fois de plus de l’huile sur le feu. Tandis que pour Olivier Maroy (MR), on assistait à l’exploitation politicienne "insupportable" de l’attitude d’une échevine qui, devenue présidente du conseil d’administration du centre culturel, s’implique et ne se contente pas d’être une potiche…
Manifestement, cette vision-là de l’épisode, comme celle du bourgmestre Vincent Scourneau qui regrettait dans nos colonnes une forme de harcèlement envers l’échevine de la Culture, ne passe pas. D’où la plainte déposée pour dénoncer l’illégalité de la sortie des pièces comptables…
Une certitude en tout cas: le "climat de confiance", dont certains espéraient le retour après l’adoption des statuts par l’assemblée générale le 10 novembre, s’est évaporé.