Centre culturel de Braine-l’Alleud: « Si Netflix veut s’emparer du sujet, ça fera un très mauvais feuilleton »
Les tensions à répétition au Centre culturel de Braine-l’Alleud ont de nouveau été le sujet d’échanges au parlement. Et ce n’est sans doute pas fini.
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- Publié le 30-11-2022 à 17h06
- Mis à jour le 30-11-2022 à 17h07
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Les parlementaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles pensaient être quittes du sujet. Il n’en est rien: les tensions à répétition au Centre culturel de Braine-l’Alleud ont de nouveau été le sujet d’échanges au parlement.
"Je pense que Netflix va bientôt s’emparer du thème", a raillé le président du parlement, Rudy Demotte (PS).
"Il s’agit d’un très très mauvais feuilleton qui ne cesse de rebondir. Je ne suis pas sûr que ce serait un très grand succès", l’a immédiatement contredit le député Dimitri Legasse (PS), avant de regretter que "d’aucuns s’acharnent et mettent une hargne certaine à vouloir mettre de l’huile sur le feu et réenclencher une dynamique destructrice et négative".
Rappel du dernier épisode. Corentin Roulin, élu Écolo de l’opposition au conseil communal de Braine-l’Alleud et administrateur du Centre culturel, s’est publiquement indigné que l’échevine de la Culture ait demandé, le 22 novembre dernier, les pièces comptables de l’ASBL. Chantal Versmissen (MR) aurait emporté dans son coffre de voiture deux cartons et une douzaine de classeurs contenant notamment les documents de 2019, année pour laquelle une instruction judiciaire est en cours. Corentin Roulin dénonce un acte illégal: ce genre de pièces ne peut pas sortir du siège de l’ASBL sans un accord du conseil d’administration, et celui-ci n’a pas été sollicité.
« Certains auraient voulu qu’elle se contente d’être une potiche »
Le député Olivier Maroy (MR) a défendu l’échevine et nouvelle présidente du conseil d’administration du Centre culturel. "Un rôle important qu’elle a décidé d’embrasser avec volontarisme et passion. Elle s’est donc tout de suite attaqué au dossier et a essayé de s’informer", a plaidé le Jauchois.
L’échevine avait-elle le droit d’emporter des éléments de comptabilité sans l’accord du conseil d’administration ? Comme au niveau communal, les points de vue sur la question sont inconciliables. Pour la députée Hélène Ryckmans (Écolo), "sortir ces pièces de manière illégale, c’est évidemment craindre pour leur intégrité, ces pièces pourraient être des pièces à conviction. C’est un problème juridique important. Les statuts sont très clairs. Ils doivent s’imposer à tous."
Le député Maroy, lui, estime que "cette interprétation est contestée. Je ne suis pas juriste. On verra bien. C’est qui est insupportable, c’est l’exploitation politicienne. On sent que les élections approchent. Certains auraient sans doute voulu que la nouvelle présidente se contente d’être une potiche. Eh bien, non!"
Prochain épisode au parlement wallon ?
La ministre de la Culture, Bénédicte Linard (Écolo), n’a pas tranché: "Je n’ai pas été saisie de ces faits. Et c’est assez logique dans le sens où ceux-ci reposent sur des éléments de gestion administrative qui concernent une ASBL et un pouvoir local. Il est possible que mon collègue wallon (NDLR: Christophe Collignon, ministre wallon des Pouvoirs locaux) ait été interpellé sur cette question."
Pour le reste, la ministre n’ pas caché sa lassitude de voir ces tensions persister à Braine-l’Alleud: "J’avais espéré que l’approbation des nouveaux statuts normalise la situation et permette de repartir dans une certaine sérénité".
Il n’en est donc rien. Prochain épisode au parlement wallon ?