Centre culturel de Braine-l'Alleud : vers un apaisement ?
Une nouvelle version des statuts, (ré)approuvée par le conseil d’administration, sera soumise à l’assemblée générale le 10 novembre.
- Publié le 14-10-2022 à 06h00
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Il n’y aura finalement pas deux versions des nouveaux statuts du centre culturel de Braine-l’Alleud à soumettre au vote de l’assemblée générale, programmée le 10 novembre prochain.
Un texte avait été approuvé à la mi-août par le conseil d’administration unanime, avant d’être remis en cause par un des administrateurs, le conseiller communal Écolo Corentin Roulin.
Celui-ci avait confessé une erreur lors du vote précédent, ne s’étant pas aperçu que la Commune maintenait dans ce texte un principe de double majorité pour accepter ou non de nouveaux membres issus du milieu associatif. Estimant qu’il s’agissait d’une sorte d’octroi d’un droit de "veto politique", l’administrateur n’était plus en phase avec son vote. Et il avait envisagé de soumettre à l’assemblée générale une version alternative des statuts.
Finalement, un accord a pu être trouvé au sein du conseil d’administration pour garder un texte unique. Une petite phrase a été ajoutée dans l’article instaurant cette double majorité: en cas de refus d’un candidat associatif, la décision devra être motivée et elle sera transmise à l’assemblée générale pour prise d’acte. Le candidat refusé pourra aussi tenter à nouveau sa chance l’année suivante.
C’est ce qu’a confirmé cette semaine la ministre de la Culture Bénédicte Linard (Écolo), en commission du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles où elle avait été interrogée sur le sujet par les députés Olivier Maroy (MR) et André Antoine (Les Engagés).
"Il est temps d’atterrir, on est peut-être sur le point de voir la fin de la saga", a salué le premier. En écho, le second a espéré une "pax cultura" brainoise. Tous deux reconnaissent toutefois que l’équilibre qui semble revenir est encore très fragile…
Le contrat-programme sera-t-il prolongé ?
La ministre a précisé que le système de la double majorité voulu par la Commune pour l’acceptation de nouveaux membres issus du monde associatif n’était pas illégal.
La crainte d’une perte d’autonomie associative étant tempérée par la phrase finalement ajoutée dans la dernière version des statuts, le texte a donc été accepté par tous les membres du conseil d’administration.
Un accord, selon la ministre, obtenu sous condition d’un engagement clair de la Commune à poursuivre sa collaboration avec le centre culturel.
Un geste du collège, comme la signature de l’avenant permettant de prolonger d’un an (jusqu’en 2025, donc) le contrat-programme en cours, serait, selon Bénédicte Linard, un gage de la bonne foi communale.
Le collège va-t-il le faire ? "Nous n’en avons pas encore discuté, répondait jeudi l’échevine de la Culture, Chantal Vermissen. Le conseil d’administration a également marqué son accord sur la désignation d’un manager de crise pour le centre culturel, et je suis contente que les relations s’apaisent. Mais bon, tant que les statuts ne sont pas votés par l’assemblée générale… Pour l’instant, on attend."