Braine-l’Alleud: feu vert pour de nouvelles voiries aux abords du pont Courbe
Les Villersois peuvent soumettre leurs projets par internet jusqu’au 12 juin, et une demi-journée de réflexion est prévue le 25 juin à l’école de Tilly.
Publié le 03-06-2022 à 06h45
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Deux projets immobiliers importants, prévus dans les environs immédiats du pont Courbe, font l’objet d’une demande de permis d’urbanisme: il s’agit d’une résidence-services de 120 logements (et 49 places de parking en sous-sol) le long de l’avenue de l’Avenir, et d’un immeuble de 48 appartements à la chaussée Reine Astrid.
Les deux dossiers, bien qu’élaborés par le même architecte, sont distincts et les promoteurs sont différents. Mais l’an dernier, la majorité avait fait part de son intention de les examiner de manière globale. Parce qu’ils sont géographiquement très proches et s’ils se concrétisent, ces deux projets d’ampleur auront des impacts qui vont se cumuler en centre-ville.
À ce stade, aucune décision n’a été prise sur les permis d’urbanisme mais au conseil communal de lundi soir, l’aspect "voirie" a été soumis aux élus. C’est que légalement, la création des nouveaux cheminements pour ces deux projets, tout comme la modification des alignements, est de la compétence du conseil alors que la délivrance des permis d’urbanisme, qui intervient dans un deuxième temps, est une prérogative du collège.
Si côté Écolo, on s’est concentré sur les questions techniques en rapport avec le décret "voiries", Olivier Vanham, pour IB, a annoncé une intervention plus politique sur ces projets immobiliers. Pas de souci, pour IB, avec le principe de densifier le centre-ville. D’accord aussi pour l’arrivée de résidences-services puisqu’elles répondent aux besoins d’une population vieillissante.
IB: «Difficile d’adhérer à ce projet»
Mais pour Olivier Vanham, vu la politique et le concept mis en œuvre par le groupe Domitys qui va gérer la future institution de 120 logements, les prix élevés empêcheront la mixité sociale sur place. Ce sont les seniors disposant d’un bon pouvoir d’achat qui constituent clairement le public cible.
"Pour cette raison, il nous est difficile d’adhérer à ce projet , a indiqué le chef de file IB. Les personnes âgées avec de petites pensions, elles, ont du mal à rester dans le centre-ville. On sacrifie cette zone stratégique contre un parking et un chemin cyclo-piéton, alors que le schéma de structure dit qu’il faut apporter un soin important aux espaces verts, agréables pour le plus grand nombre…"
Un manque de mixité sociale qu’a également déploré le groupe PluS, par la voix de Gloria Soton.
Le bourgmestre, Vincent Scourneau, a répondu que le collège lui-même avait beaucoup hésité à propos de ce projet. Une des craintes était que la résidence-services annoncée se transforme en immeuble de 120 appartements une fois le permis délivré. La Commune a pris des renseignements en France où Promitys est très actif, et a rencontré son CEO. Les résultats de ces démarches sont rassurants.
La Commune a aussi suggéré un partenariat public/privé sur le projet, précisément pour assurer une mixité. Mais cela mettait en péril le business model de l’investisseur, qui risquait alors de renoncer alors que le dossier reste intéressant dans le cadre de l’amélioration globale du centre-ville.