"La Commune de Braine-l’Alleud ne doit pas lâcher le centre culturel"
"Les motifs du conflit entre la Commune et le centre culturel ne sont pas à chercher dans les conclusions de l’audit", estime la ministre Linard.
- Publié le 10-02-2022 à 06h39
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Nouvel épisode dans la saga du centre culturel brainois. Un épisode que la ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard (Écolo), voulait plus apaisé.
Une nouvelle fois interrogée par le député André Antoine (cdH), la ministre est revenue sur ses derniers contacts avec le bourgmestre de Braine-l'Alleud, Vincent Scourneau (MR): "Je lui ai adressé à la fin du mois décembre un courrier (où je lui fais part) de mon espoir d'apaisement des tensions entre la Commune et le centre culturel. Sur le fond, je partage évidemment la préoccupation légitime de la Commune de contrôler l'affectation des moyens publics et, en l'occurrence, communaux. Sur la forme, je pense que le dialogue doit se poursuivre en mobilisant en priorité les outils existants."
Un observateur du gouvernement pourrait être désigné
Bénédicte Linard a rappelé que la Commune disposait déjà de moyens de contrôle des finances du centre culturel: "Ce contrôle est d'abord interne, puisque les représentants du conseil communal forment la majorité des membres de la chambre publique des instances de gestion et disposent d'un contrôle étendu sur la gestion du centre culturel, et ce, depuis sa création. La Commune est ainsi associée au contrôle des comptes, à la bonne utilisation des subventions octroyées au centre culturel et à la réalisation de l'objet social de l'association, puisqu'elle a désigné des représentants au sein du conseil d'administration de l'association. Si cela ne suffisait pas, le décret prévoit également qu'un observateur du gouvernement peut être désigné, le cas échéant, à la demande de la Commune. J'ai parlé de cette possibilité avec le bourgmestre (de Braine-l'Alleud)".
L’audit réalisé à la demande de la Commune reste au centre des débats à Braine-l’Alleud. La Commune y a trouvé des éléments qui l’ont poussée à communiquer le document au parquet. Au centre culturel, on ne lit pas, dans l’audit, de reproches graves à propos de la gestion de l’institution.
«Les motifs du conflit ne sont pas à chercher dans l’audit»
La ministre Linard avait déjà estimé qu'il n'y avait pas de lacunes graves dans la gestion du centre culturel brainois. Pour elle, les raisons de l'affrontement entre Commune et centre culturel sont à chercher ailleurs: "À mon sens, les motifs du conflit entre la Commune et le centre culturel ne sont pas à chercher dans les conclusions de l'audit. Ce conflit ne pourra trouver sa résolution que dans le dialogue et dans l'utilisation des outils juridiques disponibles. Il est important que la Commune de Braine-l'Alleud fasse le choix de rester le partenaire privilégié du centre culturel pour la mise en œuvre de son projet d'action culturelle au bénéfice de la population. Je note d'ailleurs à cet égard le signal positif que constitue le versement précoce, par la Commune de Braine-l'Alleud, de la subvention du centre culturel pour l'année 2022. Il est crucial que les parties s'engagent maintenant, ensemble, pour l'avenir du centre culturel et choisissent la voie de l'apaisement".
«Renforcer la participation des représentants de la Commune»
La ministre des Médias renouvelait, en conclusion, ses vœux d'apaisement: "Je continue à appeler la Commune à maintenir le dialogue et à témoigner de sa volonté de garantir le futur du centre culturel, notamment en renforçant la participation des administrateurs représentant la Commune aux réunions du conseil d'administration."