Simon Pilate: « Une fois dans la voiture, je me sens libéré »
Sa saison, ses ambitions, ses rêves, sa vie de jeune pilote, le Brainois Simon Pilate se livre.
Publié le 21-09-2021 à 06h11
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Ce week-end, le pilote brainois Simon Pilate était en Croatie pour disputer la quatrième manche du championnat EuroNascar 2 sur le circuit de Grobnik. L’occasion pour nous d’évoquer la saison en cours, ses ambitions mais aussi de plonger au cœur de sa vie de pilote automobile au quotidien.
Simon, vous courrez en EuroNascar 2, est-ce que passer en EuroNascar pro est envisageable pour la prochaine saison?
Je ne sais pas encore, tout dépendra de cette saison et de comment je m’en suis sorti avec le budget. Mais c’est une voie que je ne néglige pas. Jacques Villeneuve et Patrick Lemarié m’ont déjà suggéré d’aller en pro l’an prochain, c’est en réflexion.
Bénéficier des conseils de Jacques Villeneuve et de Patrick Lemarié, c’est un sacré plus dans votre évolution?
C’est un privilège, une source d’information dont je profite. Je suis chanceux de pouvoir bénéficier des conseils de personnes aussi expérimentées que Jacques et Patrick.
Si on jette un coup d’œil en arrière, comment jugez-vous l’évolution de votre carrière?
Je viens de vivre deux années extraordinaires. Je suis passé du statut de grand inconnu à 17 ans à celui de pilote qui performe en EuroNascar. Je n’ai cessé de progresser, que ce soit au niveau du pilotage ou de l’apprentissage de la voiture.
Un sacré bout de chemin parcouru par le gamin qui pilotait un kart à l’âge de 9 ans, non?
À 9 ans, je montais dans mon premier kart, j’ai ensuite fait de la compétition pendant un an et demi, ce qui m’a permis d’apprendre les bases. Suite à un déménagement, j’ai arrêté le sport automobile car il n’y avait pas de karting là où j’étais. Et puis je suis revenu en Belgique, j’ai terminé mes études en secondaires. Le Volant Feed Racing en 2019 a été le tournant important de ma carrière. J’ai rencontré Jacques Villeneuve qui m’a conseillé de courir en EuroNascar, me disant que cela me serait bénéfique pour la suite de ma carrière.
La suite, justement, comment l’envisagez-vous?
Mon grand rêve, ce sont des courses comme les 24 h du Mans. Je ne néglige pas non plus le Nascar américain, l’EuroNascar en est d’ailleurs une excellente porte d’entrée. Hormis la monoplace qui ne m’attire pas, je ne négligerai aucune opportunité.
Lorsqu’il n’est pas au volant d’une voiture, il fait quoi Simon Pilate au quotidien?
Mon activité principale, c’est de trouver des sponsors pour boucler le budget. C’est un boulot à temps plein. L’entraînement physique prend également beaucoup de temps, je fais aussi beaucoup de simulateur, encore plus depuis que l’e-sport a pris de l’importance durant le Covid. Les championnats virtuels sont de plus en plus médiatisés et c’est une discipline qu’il ne faut pas négliger. Et puis je fais des études aussi.
Un sacré emploi du temps. Comment gérez-vous toute cette pression?
Ce n’est pas facile tous les jours de vivre dans ce monde. Il faut une grosse force mentale, il ne faut jamais rien lâcher et j’ai cette volonté d’y arriver. Heureusement, dans cette aventure, je peux compter sur le soutien de ma famille qui me permet de vivre à fond ma passion. Il y a un lien très fort entre nous.
Et puis la récompense, c’est lorsque vous montez dans la voiture le week-end?
L’adrénaline et la passion prennent le dessus sur tout. Une fois que je me monte dans la voiture, je me sens libéré de plein de chose. Ce qui me fait vibrer, c’est la recherche du tour ultime, cette fusion avec la voiture.