Une «Boum» au Lion de Waterloo? Pas question!

Celle-ci est à situer dans la ligne des rassemblements «Boum» du bois de la Cambre, les organisateurs précisant sur leur page défendre «le droit naturel et fondamental repris dans les Droits de l'Homme ainsi que dans notre Constitution, à savoir le droit de se rassembler». Un événement dont la date annoncée est hautement symbolique puisque le 18 juin est aussi le jour de la bataille perdue par Napoléon face aux Alliés, et qui a influencé le destin de l'Europe entière.

Sans surprise, les autorités locales indiquent n’avoir pas été consultées par les organisateurs. La butte du Lion étant située sur le territoire de Braine-l’Alleud, le bourgmestre, Vincent Scourneau, se veut très clair: il n’a reçu à ce stade aucune demande pour l’organisation d’un tel événement. Et si tel devait être le cas, il répondrait négativement.

«La butte du Lion est un lieu privé mais pour mettre sur pied une telle organisation, il faut que l'autorité administrative marque son accord, indique Vincent Scourneau. Je n'envisage pas de dire oui: ni le lieu, ni la date qui correspond à celle des commémorations, ne sont appropriés. Ce serait comme faire la fête dans un cimetière! Nous ne sommes pas dans un endroit pour faire une boum.»

La police surveille les réseaux sociaux

À ce stade, puisqu’aucune demande n’a été transmise, la Commune n’a pas pris langue avec les organisateurs. Mais les services de police sont au courant et assurent une surveillance de ce qui se passe actuellement sur les réseaux sociaux. Quant à ceux qui auraient envie de participer à cet événement non autorisé, pour le maïeur brainois, il est clair qu’ils s’exposent à des sanctions.

Du côté de Kleber Rossillon, la société qui exploite le site, on n'a pas non plus eu le moindre contact avec les collectifs en cause. «Le site est une propriété privée et clôturée, qui ne se prête pas du tout à une telle manifestation, martèle la directrice, Catherine Coste. Nous ne sommes pas le Bois de la Cambre! Et les terres autour de la Butte appartiennent à des fermiers, elles sont privées également.»