Braine-l'Alleud: «la volonté est de sauver la majorité»
Les élus de l’opposition réagissent diversement à l’ouverture de la majorité absolue du MR au conseiller communal DéFI.
Publié le 22-10-2020 à 06h50
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Après l’annonce de l’ouverture de la majorité MR en place à Braine-l’Alleud au conseiller communal DéFI, nous avons sollicité une réaction des autres groupes de la minorité.
«Christian Ferdinand est un idéaliste et il voit sans doute dans la présidence d'une commission du développement durable la possibilité de mener à bien des projets qui lui tiennent à cœur, indique Olivier Vanham, pour les Intérêts brainois. S'il en a l'opportunité, tant mieux pour lui. Mais honnêtement, quand on se rappelle des échanges entre lui et le bourgmestre, des moqueries, parfois des humiliations, ça me laisse un peu songeur…»
Sur le fond, le chef de file d’IB estime que cette ouverture faite à DéFI montre la fragilité de la majorité MR.
«Nous ne sommes plus "l'opposition majoritaire", puisque DéFI représentait 6 % des voix. Ce label que nous avions adopté était resté en travers de la gorge du bourgmestre, analyse Olivier Vanhama. Il a réussi à éliminer cette appellation qui lui déplaisait fortement, mais cela montre surtout sa volonté de sauver sa majorité, qui était un peu ric-rac… De notre côté, ça ne change rien à notre travail, ni à la collaboration entre les groupes de l'opposition. Et quand je vois les propositions que DéFI met en avant, je ne vois pas vraiment de nouveautés par rapport à ce qui était annoncé en 2018 par le MR…»
«Un non-événement»
Côté Écolo, Corentin Roulin est sur la même longueur d'onde. Si Christian Ferdinand parvient à faire avancer les objectifs de développement durable dans la majorité, les Verts ne s'en plaindront pas. Mais ils attendent de voir et font remarquer qu'il n'y a guère eu de projets concrets à ce niveau depuis deux ans. «Un individu rejoint la majorité mais le programme ne change pas, le collège ne change pas… Pour moi, c'est un non-événement, dit Corentin Roulin. De notre côté, nous ferons toujours le même travail et contrairement à ce que dit Vincent Scourneau, nous ne menons pas une opposition de principe. On propose des choses. On faisait ce travail à quatre partis, on continuera à le faire à trois.»
Domenico Monachino, côté PS, opte pour une réponse moins lisse. «Politiquement, on s'affaiblit, donc ça fait mal, précise-t-il. Mais personnellement, je ne suis pas très choqué: Christian Ferdinand voulait pouvoir faire avancer des projets, je comprends un peu. Je pense qu'il ne faut pas toujours réfléchir en fonction des couleurs politiques.»