Noa Moon plus en nuances
Elle a bien changéNoa Moon depuis son entêtant «Paradise» en 2012. Son deuxième album «Azurite» sort ce vendredi.
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Publié le 21-04-2017 à 06h00
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Lorsqu'on rencontre Noa Moon, Manon de Carvalho Coomans, sur la carte d'identité, la veille dans un café bruxellois, elle est plutôt impatiente de partager son deuxième album qui sort ce vendredi. Fière aussi du travail accompli, d'avoir réussi à «faire un album qui ressemble à ce que je suis aujourd'hui».
Envolée la jeune fille naïve à la guitare folk. Noa Moon, ancienne étudiante à la vallée Bailly à Braine-l'Alleud, a écouté beaucoup de musique ces derniers temps et réussi à éviter les pièges des influences trop évidentes. Sans tout changer, elle propose un mélange de chansons solaires par lesquelles on a appris à aimer sa musique, et de chansons plus sombres avec des touches (subtiles) de sons électroniques, de synthés. Une voix plus assumée, plus en avant. Plus de nuances.
Ça n'a pas été tout simple, pourtant. Dans le sillage du succès de Let Them Talk, son premier album annoncé par le tube Paradise, il y a eu pas mal de concerts, alors elle a d'abord voulu se poser, s'isoler même pour «savoir de quoi j'allais parler qui allait pouvoir intéresser les gens. Est-ce que j'étais légitime pour faire ça? J'étais perdue par rapport à ce que je voulais. Quand j'ai commencé, je n'étais pas du tout sûre d'y arriver. Ça m'a pris pas mal de temps. J'aurais aimé que l'album sorte plus vite, mais je n'aurais pas été capable. Je ferai plus vite pour le prochain», sourit-elle.
Autodidacte, elle a fait toutes ses démos elle-même. Et puis il a fallu chercher une équipe pour mettre en valeur ses mots et ses mélodies. Elle a trouvé Daniel Offermann, de Girls in Hawaii et Nicolas Quere du studio parisien la Frette pour la production. Ce sont eux aussi qui ont joué les instruments, principalement, et quelques musiciens invités. Un duo qui a «amené mes chansons où je voulais».
«Moins naïf et totalement honnête»
Sa plume, Noa Moon l'a nourrie de pas mal d'expériences récentes. À commencer par deux voyages en République Démocratique du Congo. L'un avec Action Damien dont elle est la marraine. L'autre aux Francofolies de Kinshasa. «Je sais que ça va paraître cliché, mais ça remet la tête sur les épaules…»
Elle avait 21-22 ans quand son premier album est sorti: «Il y a des choses que je ne voulais plus faire comme avant. Je voulais faire quelque chose de plus dansant, plus moderne, plus électro, me rebeller contre moi-même en quelque sorte. Puis je me suis dit «écoute-toi!». Je pense avoir fait quelque chose de moins naïf et de totalement honnête…»
«Azurite», Pias. En concert le 15 mai aux Nuits Botanique à Bxl, le 18 mai au Rockhal (Luxembourg), le 24 mai au Reflektor (Liège) et le 22 juillet aux Francos de Spa.