Beauvechain : un magasin d’alimentation 100% autonome logé dans une cabane à la ferme de Sclimpré
À Beauvechain, la ferme de Sclimpré mise sur la confiance de ses clients pour faire fonctionner le commerce local.
Publié le 11-03-2023 à 07h03
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Cela va bientôt faire trois ans qu’Aline Paridaens a eu l’idée de mettre sur pied une cabane proposant des produits locaux aux habitants de Beauvechain, mais avec une particularité: il n’y a pas de vendeur. Le magasin fonctionne donc en complète autonomie. "J’ai toujours bien aimé la vente à la ferme, mettre à disposition des produits de l’exploitation pour les vendre", confie-t-elle.
Ne pouvant pas prendre le risque de consacrer trois journées par semaine à vendre seulement 200 kg de pommes de terre, par crainte de ne pas être rentable et de ne pas réussir à terminer le travail sur l’exploitation, l’option de l’autonomie s’est rapidement imposée comme étant la meilleure.
Un pari gagnant
Avec le système Payconiq et une caisse en bois cadenassée, l’agricultrice est convaincue par le concept. "Parfois certains clients doivent payer 9 € et mettent un billet de 10 €, ça compense les petits voyous qui vont prendre un sac de 3 kg de pommes de terre sans le payer. Globalement l’un dans l’autre, je m’y retrouve".
Ouvert 24 heures/24, le magasin séduit et les clients reviennent. Si l’idée originelle était de proposer uniquement les produits de la ferme – pommes de terre, oignons, fraises -, rapidement, une collaboration avec des agriculteurs de la région s’est mise en place.
Du 100% local
Aux côtés de la production propre à la ferme de Sclimpré, le chalet met ainsi à disposition d’autres produits, tels que des glaces, du beurre et des légumes. "Je collabore avec la ferme de Sart-Risbart pour les produits laitiers et toute l’année je travaille avec deux maraîchers. Ils m’avertissent quand ils ont trop de stock pour que je puisse venir le leur racheter et revendre ça à la cabane."
De manière générale, Aline Paridaens se dit satisfaite de la tournure que prend son projet, malgré quelques difficultés: "Ce n’est pas toujours évident de capter les habitudes des consommateurs. Je me retrouve parfois avec un chalet vide et puis il y a des mois comme celui de février où c’était plus calme". Bien que l’initiative se développe – avec notamment la plantation de cinq fois plus de plants de fraises pour 2023 par rapport à la première année, passant ainsi de 2 500 plants en 2020 à 12 000 plants pour cette saison – la jeune femme ne souhaite pas exporter son projet dans d’autres communes.