Beauvechain : des bornes de recharge oui, mais pas n’importe où
Pas si simple d’installer des bornes de recharge électrique dans l’espace public. Ainsi, sur le territoire communal de Beauvechain, seules trois localisations sont possibles techniquement à ce jour, toutes les trois à Hamme-Mille.
Publié le 20-02-2023 à 21h02 - Mis à jour le 20-02-2023 à 21h03
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Le 29 août dernier, le conseil communal de Beauvechain décidait de mettre à disposition gratuitement, pour une durée de 10 ans, des emplacements de stationnement sur lesquels seront installées des bornes de recharge pour véhicules électriques. Et lors de sa dernière réunion, le conseil a décidé (14 voix pour, deux abstentions d’Intérêts communaux et NENA) de marquer son intérêt pour le lancement des futurs marchés de concession. L’installation de ces bornes de recharge est prévue pour 2024.
Mais où seront-elles placées ? Lionel Rouget, échevin de la Mobilité, livre quelques précisions. Car si l’heure est à l’empressement pour permettre la mise en place de cette politique, on ne place pas une borne n’importe où et n’importe comment. "Il faut un endroit où la borne soit en sécurité et où l’on puisse se parquer suffisamment longtemps pour recharger." En effet, il ne s’agira pas de bornes de recharge rapide mais de bornes d’appoint, a précisé l’inBW: "Techniquement, il faut soit se trouver à proximité d’un câble 3X400V + N/22 kW, dans le périmètre de placement de la borne ou dans un rayon de 25 mètres autour d’une cabine électrique équipée en 400 V. Cela limite les implantations. ORES fait des investissements colossaux pour renforcer son réseau mais ce qui est certain c’est que si aujourd’hui 25% des Brabançons devaient passer à la voiture électrique, le réseau ne serait pas capable d’absorber ça."
Pour ce qui est des emplacements, les terrains doivent être communaux et il est demandé que les bornes soient installées de préférence à proximité des commerces, restaurants, écoles, centres sportifs, lieux de culte, départs de promenade… La densité de population aux alentours est aussi à prendre en considération. "On aurait pu songer à mettre une borne au club de football mais… personne n’habite là. Autre exemple, à Nodebais, il n’y a pas de place sur l’espace public. Le collège souhaitait au départ une borne par village mais l’inBW qui coordonne le projet pour les communes du BW nous donne les contraintes techniques (reçues d’Ores). Nous devons donc composer avec celles-ci", poursuit Lionel Rouget.
Beauvechain a droit à quatre bornes
Il faut aussi savoir que dans le plan EZCharge de la Région, le Brabant wallon a droit à 176 bornes dont 4 pour Beauvechain. "Mais on peut avoir davantage de bornes si des Communes ne répondent pas favorablement."
Le collège avait proposé la place communale de Beauvechain, la place de La Bruyère, les abords du terrain de football de La Bruyère, le Centre culturel à Hamme-Mille, la rue des Messes (cœur de village) à Hamme-Mille, la chaussée de Louvain (maison multiservices) à Hamme-Mille, la maison de village à L’Écluse, la maison de village à Nodebais et la place Saint-Martin à Tourinnes-la-Grosse.
Au final, seules trois localisations sont possibles techniquement à ce jour, toutes les trois à Hamme-Mille: rue Auguste Goemans (Centre culturel), rue des Messes et chaussée de Louvain (maison multiservices).
Le risque du "squat" existe-t-il ?
Ces bornes d’appoint risquent-elles d’être "squattées" par des véhicules ventouses ? Certains automobilistes n’auront-ils pas tendance à y recharger leur voiture pendant la nuit, ou même de jour, pour ne revenir la rechercher que longtemps après la fin de la charge ?
"Ce sera en effet à prévoir, confie l’échevin. C’est une question complexe, le but est qu’un maximum de gens puissent utiliser ces bornes. Par exemple, à Knokke, quand votre voiture est chargée, vous avez 30 minutes pour venir la rechercher. Sans ça, c’est le PV ! Le but n’est évidemment pas de trouver des voitures ventouses qui bloquent l’accès aux bornes. On n’a pas encore décidé des modalités d’exploitation, c’est un peu trop tôt, mais on va s’inspirer de ce qui existe déjà."
À l’inBW, Aurélie Hochart, chef de service (aménagement du territoire – département économique), confirme: "Dans nos conditions, il est bien prévu que les bornes seront sur l’espace public. Un agent assermenté peut donc verbaliser le cas échéant. C’est aussi le cas, par exemple, si un véhicule non électrique utilise l’emplacement. Le cahier des charges doit encore être réalisé auprès du cabinet du ministre Philippe Henry pour l’exploitation et l’utilisation. Ce sera donc prévu à ce moment."