Beauvechain: qui a volé la main de cette Étreinte ?
L’une des trois " Étreintes ", œuvres de Mélanie Bendermacker, avait déjà été volée. Cette fois, c’est la main d’une autre " Étreinte " qui a disparu. De quoi inquiéter les autorités.
Publié le 25-01-2023 à 17h56 - Mis à jour le 25-01-2023 à 17h57
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L’art est-il le chemin qui mène à Dieu ? On dit par ailleurs que saccager, dérober ou anéantir la beauté artistique, c’est se mette les muses à dos – ou s’attirer la foudre, tel Prométhée dans la mythologie grecque. Le promeneur est saisi d’incompréhension quand, sur la sente qui court le long de la Nethen, à Beauvechain, il aperçoit ce qui reste des trois Étreintes de l’artiste Mélanie Bendermacker.
Ces bras sculptés, symboles d’amour et d’attachement, installés en 2020 à l’occasion des 50 ans du Centre culturel, n’en finissent pas d’être mis à mal. Une première Étreinte avait été volée en avril 2022. Cette fois, on s’est contenté de voler une des mains de l’œuvre. Certes, le premier vol a été acté en mai 2022 par la police des Ardennes brabançonnes, mais sur ce chemin isolé, à l’abri des regards la nuit, il est aisé de donner libre cours au vandalisme.
Qui s’amuse à cela ? À voir les gribouillis qui couvrent depuis peu l’affichette communale placée à la hauteur du sentier 24, au vieux chemin de Louvain, il semble que ce vandalisme-là soit la marque de (très) jeunes gens. De là à induire qu’il en est de même pour les sculptures, voilà un pas que nous ne franchirons pas, même s’il est curieux de constater que ce double vandalisme a sévi presque au même moment.
Laurent Brouker, chef de corps de la zone de police: "Si des comportements inadéquats sont constatés, ils sont souvent relatés sur les réseaux sociaux plutôt qu’à la police. On n’ose pas franchir le pas ou on se dit que cela ne sert à rien. Lors d’un vol en habitation, par exemple, si l’enquête de voisinage ne permet pas d’établir un lien avec les auteurs, il peut être utile de connaître l’un ou l’autre détail – un chien qui a aboyé à une heure inhabituelle, des inconnus qui roulaient à pas d’homme dans une rue de village. Cela nous permet de cerner le problème et de patrouiller ensuite sur les lieux. Dans ces cas-là, il n’est pas inutile de joindre le 101, qui déterminera la manière d’opérer."
Carole Ghiot, bourgmestre de Beauvechain, connaît la problématique suite au vol de l’an dernier. Elle ignorait toutefois la situation actuelle. "Je vais en informer le Centre culturel, qui est propriétaire de l’œuvre, dit-elle. Après quoi nous ferons les constatations d’usage et porterons plainte."