Le coca sentait la bouse de vache : un habitant de Beauvechain acquitté pour tentative d’empoisonnement mais condamné pour des coups
Après 33 ans de vie commune, une femme annonce son départ. Comme chaque jour, elle boit du coca, mais il a un goût bizarre…
Publié le 30-11-2022 à 07h03 - Mis à jour le 30-11-2022 à 10h37
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On est le 10 avril 2021 à Beauvechain. Dans la cuisine, la femme a aussitôt recraché un liquide "de couleur verte" dont elle vient de boire quelques gorgées à la cannette. Elle pousse des cris et part se réfugier au sous-sol dans la buanderie où Clovis (prénom d’emprunt), 62 ans, la rejoint. Elle dira aux policiers avoir recraché un liquide vert/jaunâtre qui sent la bouse de vache.
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A-t-il tenté de l’empoisonner et lui a-t-il porté des coups dans cette buanderie comme le parquet le lui reproche ? Comme vous l’avez découvert dans notre édition du 12 novembre, il considéra les faits comme établis et requit une peine de dix-huit mois de prison avec éventuel sursis.
L’homme nia et son avocate Celia Dierick plaida l’acquittement avec conviction. "Pourquoi donc mon client aurait-il tenté de supprimer sa femme ? Elle-même reconnaît avoir été aidée à préparer les vêtements qu’elle allait emporter. Après avoir constaté l’état dans lequel elle se trouvait, il avala des médicaments. Elle le trouva inconscient le lendemain matin dans son lit et appela les ambulanciers qui l’emmenèrent à l’hôpital. Il faut accepter que, parfois, on ne saura jamais ce qui s’est réellement passé dans un dossier", conclut-elle.
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L’analyse du reste du contenu de la cannette de coca, un liquide de couleur brunâtre, révéla la présence de paracétamol à faible dose, un antidouleur d’usage commun, et de Rivotril, un médicament utilisé par le prévenu pour faciliter le sommeil.
Selon l’expert qui examina Clovis, celui-ci ne présente pas un danger social même s’il souffre d’un trouble mental qui a amoindri ses capacités de discernement sans toutefois les abolir.
Le tribunal a acquitté le prévenu de la prévention de tentative d’empoisonnement, mais pour les coups portés dans la buanderie, il l’a condamné à la peine la plus légère, la suspension du prononcé.