Les hélicoptères NH-90 de Beauvechain opérationnels au moins jusqu’en 2024
Et après? Le politique doit le décider mais il semble probable que les 4 hélicoptères de transport soient remplacés par des appareils plus légers.
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Publié le 30-11-2021 à 13h53
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Deux hélicoptères NH-90 de transport tactique et 3 hélicoptères A-109 de Beauvechain sont actuellement au Gabon, en appui d’un exercice des para-commandos belges. Et même si la préparation, les tâches à réaliser et le niveau d’exigence demandé sont identiques, il ne s’agit pas d’une mission opérationnelle en tant que telle.
Soutenir les Composantes Terre pour le transport de troupes et de matériel et Médicale pour les évacuations de blessés dans le cadre d’exercices, c’est tout ce que la Défense attend désormais de ses NH-90 TTH.
Depuis juin 2020, ces hélicoptères, pourtant arrivés au sein de l’armée à partir de 2013, ne sont en effet plus sa priorité en raison du manque de personnel au sein de la Défense, du faible soutien industriel et du coût pour les faire voler. Leur plan de vol avait alors été réduit.
Pour 2022, rien ne change: aucun déploiement opérationnel n’est prévu pour eux, rien que des exercices. Et, sauf revirement de situation, il semble clair désormais que les jours des 4 NH-90 TTH - on ne parle pas des 4 NH-90 version marine qui s’occupent notamment des missions de sauvetage en mer du Nord - sont comptés au sein de la Défense.
Vision stratégique pas encore actualisée
La future capacité hélicoptère de celle-ci sera définie dans sa Vision stratégique à l’horizon 2030 que la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), a demandé d’actualiser fin 2020. Le processus est toujours en cours et aucune date n’est donnée pour la présentation de cette actualisation au parlement.
"Les NH-90 TTH restent opérationnels jusqu'en 2024. Nous continuons à assumer nos missions même si on a réduit la voilure en termes d'heures de vol. Pour la suite, on attend la décision politique. On espère la recevoir assez rapidement, indique le commandant de la base de Beauvechain, le colonel Jean-Didier Vandezande. Car il ne faut pas se leurrer, sans garantie pour le futur, les équipages gardent ça en tête et peuvent gamberger."
L'officier ne craint toutefois pas une disparition de la capacité hélicoptère de la Défense. "De ce que j'entends, elle n'est pas remise en question. Elle a toute son utilité tant pour des missions militaires que civiles comme on l'a récemment démontré lors de la crise du Covid (NDLR: les hélicoptères étaient prêts à réaliser des transferts de patient) ou des inondations de la mi-juillet (ils ont participé à l'enlèvement de carcasses de voiture encombrant les rivières notamment)."
Vers un hélicoptère plus léger?
Mais vu la fin de vie programmée pour 2030 des A-109 et le peu d’enthousiasme affiché pour garder des NH-90 TTH, la piste du H145 est souvent citée.
Il s'agit d'un hélicoptère plus léger et moins cher à mettre en œuvre. "Ce n'est pas le même type d'hélicoptère, on ne peut donc pas le comparer avec le NH-90. On doit définir le type de missions qu'on demande aux hélicoptères et voir comment les mettre en œuvre en fonction du personnel, du budget disponible, etc. Dans ce cadre-là, au niveau belge, le H145 peut être une bonne option."