Les remplaçants du Marchetti seront-ils loués par la Défense?
Le ministère de la Défense planche sur le remplacement des plus anciens avions d’entraînement de l’armée belge, les Siai Marchetti SF.260, basés à Beauvechain. Il penche vers la location de nouveaux appareils, plutôt qu’un achat, a indiqué le ministre de la Défense, Philippe Goffin (MR).
Publié le 06-03-2020 à 05h01
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«Un groupe de travail se penche actuellement sur les différentes pistes. Le scénario privilégié concerne un contrat d'externalisation comprenant la location d'avions en leasing et la maintenance logistique. La pénurie de personnel de maintenance pour l'entretien des avions et la vétusté de ceux-ci en sont les facteurs déterminants», a-t-il affirmé en commission de la Défense de la Chambre, avant les vacances de carnaval.
Et d'ajouter: «Une fois les différentes options et pistes identifiées par le groupe de travail, le dossier sera soumis pour approbation (NDLR: au gouvernement). L'intention demeure de conserver la partie initiale de la formation des pilotes en Belgique, car la formation avancée des pilotes d'hélicoptères de transport et de combat se déroule déjà à l'étranger.»
Une bonne vingtaine de Marchetti – sur les 36 exemplaires de la version de base, le SF.260MB, livrés entre novembre 1969 et le printemps 1971 – continue à assurer la formation de tous les futurs pilotes militaires belges – et désormais luxembourgeois. Mais ils approchent de leur fin de vie, attendue vers 2023.
Mais fin 2019, le commandant de la base nous avait toutefois indiqué que la retraite du Marchetti n’était pas attendue avant 2026.
En ces 50 ans de carrière et 337 000 heures de vol, plus de 3 000 élèves-pilotes belges, néerlandais, luxembourgeois et africains ont connu à l’aérodrome de Gossoncourt (rendu en 1996 à la vie civile) et depuis lors à Beauvechain leurs premières expériences de vol grâce à cet appareil.
Neuf avions de la version D, plus évoluée, permettant de former les pilotes dans le domaine du vol aux instruments (IFR), les ont rejoints en 1991.