Seven Years Love, le deuxième album de Lionel Solveigh

Ce qu’il ne dira pas, ou bien qu’à demi-mot, c’est qu’il a aussi écrit une thèse, choyé des enfants. Bref, pas mal de choses en fait, en l’espace de quatorze ans. Ou plutôt, de deux fois sept ans. Car le titre du nouvel album, Seven Years Love, "c’est une référence au fait qu’on dit souvent que dans la vie, il y a des cycles de sept ans. J’avais envie d’appuyer là-dessus".

Plus précisément, au travers de ses dix morceaux, l’album parle d’amour, de paternité, de relations humaines. "C’est aussi du questionnement par rapport au temps, par rapport à comment on vit avec ce qu’on affronte au quotidien. Bref, c’est une sorte de chronique de fin de trentenaire, début quarantenaire . Ces chansons sont une manière d’exprimer ce qui m’arrive et d’essayer de me trouver des réponses, et je partage tout cela pour que ça fasse écho auprès de celles et ceux à qui ça parle. Chacun y prendra ce qu’il veut."

Grand adepte de la guitare acoustique, Lionel Detry – pour l’état civil – en a fait le fil rouge, tout au long de son nouveau projet pop/folk. "J’utilise une guitare classique, que j’ai accordée différemment au départ afin de m’amuser. Mais comme ça me plaisait énormément, j’ai tout fait comme ça. Globalement, il y a beaucoup de guitare sur cet album. Les rythmes sont plus rapides que sur le premier, les chansons plus dynamiques et les textes plus positifs. J’ai aussi expérimenté des choses avec des batteries électroniques, des basses, des samples, du clavier. “Home” était très folk acoustique, ici j’ai pris plus de libertés."

Récompensé en 2010 d’un octave, dans la catégorie rock, pour son premier opus, Lionel Solveigh ne poursuit pas nécessairement de tels objectifs pour le second. "À l’époque, j’avais été surpris mais oui, clairement, c’était une belle reconnaissance et une source de motivation."

Ses attentes se situent davantage au niveau de la scène, qu’il a retrouvée avec plaisir après le confinement qu’il a traversé difficilement, comme tous ses pairs. "Je viens de jouer au Zik-Zak à Ittre en première partie de Sharko, c’était génial. Il y a pas mal de dates programmées là. L’objectif n’est pas en termes de nombre. C’est plutôt de prendre du plaisir, créer un moment avec les gens qui sont dans le public. J’aime interagir avec eux, raconter des choses, discuter… Être dans le moment, quoi."

Et des moments, il y en aura tant et plus en 2023 pour celui qui fut membre du groupe Austin Lace dans les années 2000. Que ce soit en solo avec ce nouvel album à présenter au public ou à plusieurs. "On sera au festival LaSemo en juillet pour Radio Paillettes, avec Juliette. Il y a aussi le spectacle de théâtre d’objets “Anouchka au pays des cauchemars” dont je m’occupe de la musique… Puis pour plus tard, pourquoi pas un troisième album ? J’y pense mais en faisant les choses différemment, en étant à trois avec deux autres musiciens."

"Seven Years Love" est disponible en CD, vinyle et sur toutes les plateformes de téléchargement. www.lionelsolveigh.be/