Funérailles de la baronne Myriam Ullens, tuée par son beau-fils: les proches derrière des parapluies noirs comme pour cacher les secrets de famille
C’est dans un contexte familial délicat que les funérailles de “Mimi” ont eu lieu ce vendredi.
- Publié le 07-04-2023 à 21h18
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Le corbillard est devant l’église d’Ohain, à Lasne. Sur le flanc, les cinq obscurs véhicules du cortège funèbre, des Mercedes, des Range Rover, sont à l’arrêt. Les portières s’écartent. Des parapluies noirs, grands ouverts, s’en extirpent pour se pencher à la perpendiculaire afin de masquer ce qui se trame derrière. Sous les ombrelles, des paires de jambes apparaissent. Celle des proches de Guy et Myriam Ullens de Schooten. Un seul visage apparaîtra, entre deux ronds noirs. Il semble qu’il s’agit de Gilles Lemaire, le fils de Myriam issu d’un premier mariage. Mais l’instant est trop fugace pour que la certitude jaillisse. Plus tard, nous aurons la confirmation que lui, en provenance de Paris, et sa sœur Virginie, revenue des États-Unis, étaient bien présents.
Des minutes avant, l’arrivée du cortège annonçait déjà l’opacité ambiante. Les passagers arrière sont rendus invisibles par des vitres teintées. Seul le noble veuf assume publiquement sa présence. Son positionnement sur le siège avant nous permet de l’entrevoir au passage.

Il y a neuf jours, son épouse était tuée par son beau-fils Nicolas, le fils de Guy. Après une dispute houleuse pour des considérations financières dans la villa de Lasne, il a attendu que le couple sorte en voiture pour vider son revolver à six balles, sur cette belle-mère qu’il accusait de dilapider l’héritage familial.

Aucune confirmation quant à l’absence des trois autres enfants de Guy, juste ce “sûrement pas” d’une connaissance de la famille. Cette éclipse était de fait possible. Chez les Ullens, le contexte familial était des plus délicats. Et il semble qu’il ait joué un rôle dans le meurtre de Myriam.
Dans les médias, Brigitte, la sœur de Nicolas, avait de fait brisé l’omerta en accusant Myriam d’être responsable de la rupture de contacts entre le papa et les enfants. “C’était le chaos. Elle voulait tout pour elle”, a-t-elle lancé, alors que d’autres témoignages nous ont affirmé, au contraire, que Guy Ullens, même si sa fortune s’est lourdement écrasée en vingt ans, n’avait rien d’un homme sous emprise.” Leurs actions philanthropiques, leurs dépenses en œuvres d’art, la création d’une maison de mode au nom de ‘Mimi’…, ils décidaient tout à deux”.
Dans ce contexte criminel et familialement troublé, le secret a été bétonné dans les moindres détails. Pas de funérailles publiques. Les autorisés étaient triés sur le volet. Ils étaient plus d’une centaine. Aucun d’entre eux ne sera loquace. “Je ne ferai pas de commentaire et je doute que quelqu’un en fasse”, nous adressera poliment un proche. “Mimi m’a sauvé la vie il y a trente ans. J’étais avec elle lors de son premier voyage au Népal (NdlR. où la baronne a lancé des actions caritatives”, nous souffle tout de même une dame en pleurs.

Le curé de la paroisse est, lui aussi, tenu au secret. Pas de pompes funèbres classiques. C’est Altenloh&Greindl, société connue pour accompagner les funérailles discrètes de la classe noble ou très aisée, qui s’est occupée de tout. Pas d’enterrement au cimetière non plus, l’endroit de la dernière demeure est également confidentiel. C’est en comité restreint, à la villa du couple, en face de laquelle la tragédie a eu lieu, que la célébration se clôturera.

Parmi les personnes présentes dans l’église : du beau monde. La directrice générale de Dior Sylvie Rousseau, les célèbres couturiers belges Olivier Strelli et le baron Edouard Vermeulen – il dessine les vêtements de la reine Mathilde -, le comte et ancien président de Fortis Maurice Lippens… Une couronne a été offerte par le réalisateur Claude Lelouch.


Sur la carte d’adieu distribuée aux invités, du Love Me Tender d’Elvis Prestley déroule : “Aime-moi tendrement, aime-moi doucement, ne me laisse jamais partir. Tu as rendu ma vie complète et je t’aime tellement.”