David Foenkinos a rencontré les élèves à Nivelles: "C’était Saint-Nicolas et Noël en même temps!"
À l’initiative de deux enseignantes de l’IPET, l’écrivain français David Foenkinos a rencontré les élèves de trois écoles provinciales, vendredi.
Publié le 19-03-2023 à 16h32 - Mis à jour le 19-03-2023 à 16h34
Ingrid Cheron et Myriam Bex, deux enseignantes de l’Institut provincial d’enseignement technique (IPET) de Nivelles, avaient toujours un peu de mal à y croire, vendredi midi, en regardant l’écrivain français David Foenkinos parler avec leurs élèves et dédicacer ses romans dans les locaux de l’école.
À l’IPET a été instauré, pour tenter de donner aux élèves le goût de la lecture, un quart d’heure par semaine durant lequel les activités sont suspendues, et tout le monde lit en profitant d’un moment de calme.
En début d’année scolaire, la professeure de français Ingrid Cheron et sa collègue Myriam Bex, qui enseigne la chimie et est passionnée de littérature, se sont dit qu’inviter un écrivain et le faire dialoguer avec les jeunes pourrait utilement appuyer cette activité "lecture" dans l’établissement.
Bonne idée, mais qui appeler ? "On a discuté de nos lectures et on s’est dit que ce serait génial d’accueillir David Foenkinos, expliquent les deux enseignantes. Mais bon, c’était un rêve de début d’année… On a quand même soumis l’idée à la Province, qui a pris des contacts. Et il est là ! Comme on disait tout à l’heure, pour nous, c’est Saint-Nicolas et Noël en même temps. Mais les élèves ont eux aussi beaucoup apprécié, alors que ce n’est pas spécialement un auteur qui écrit pour les jeunes. Ils ont d’ailleurs été impeccables !"
C’est aussi ce qu’a souligné l’écrivain après deux bonnes heures de réponses aux questions et d’échange (presque) sans bavardage, alors qu’étaient réunis dans le réfectoire de l’IPET des élèves de l’établissement, mais aussi d’autres venus jeunes venus de l’IPES de Tubize et de l’ITP de Court-Saint-Étienne.
Il faut dire que David Foenkinos s’y entend pour maintenir son public en haleine, évoquant ses succès et ses moments de doute en tant qu’écrivain, son rapport à la critique, mêlant dans la réponse à une même question l’écriture et son expérience de réalisateur ou de scénariste pour le cinéma, glissant une anecdote de tournage, mentionnant des actrices connues ou encore le terrible accent belge de François Damiens…
"La curiosité, je crois que c’est le moteur principal de la création"

Les élèves avaient travaillé plusieurs de ses romans en prévision de sa visite. L’auteur a donc répondu aussi à leurs interrogations sur certains personnages. Les jeunes voulaient savoir sa recette de son succès littéraire. Pas de chance: pour l’écrivain dont le livre "La délicatesse" a changé la vie en le faisant connaître internationalement, on ne peut rien prévoir dans ce domaine, sauf à se tromper à coup sûr.
D’ailleurs, pour Charlotte, énorme succès de librairie, l’auteur était persuadé en l’écrivant que cette histoire était essentielle à raconter, mais que le livre resterait confidentiel…

Des conseils pour ceux qui auraient envie de se lancer dans une carrière littéraire, alors ? "Évidemment, il faut écrire, a répondu celui qui a notamment remporté le prix Renaudot en 2014 et le Goncourt des lycéens. M ais surtout, il faut être curieux, poser des questions. La curiosité, je crois que c’est le moteur principal de la création."
Maria, venue de l’ITP de Court, a confessé en posant sa question à l’écrivain français qu’elle composait des poésies. "J’écris beaucoup et j’ai déjà envisagé d’écrire un roman mais il me semble que je suis plus douée pour la poésie que pour amener une longue histoire à son terme, expliquait-elle vendredi en fin de séance. Personnellement, je suis touchée par cette visite. C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui écrit des livres de ce niveau et en réalité, c’est une personne très simple, dans le sens positif du terme. C’était très chouette !"