Réhabiliter les friches industrielles, la solution pour encore pouvoir bâtir en Brabant wallon ?
Le ministre wallon de l’Aménagement du Territoire, Willy Borsus, et le député André Antoine s’accordent sur l’intérêt de redonner vie aux friches industrielles.
Publié le 16-03-2023 à 16h16
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Trouver un terrain pour y construire – du logement ou tout autre chose – n’est pas chose aisée en Brabant wallon. L’espace disponible se raréfie.
Pour le député wallon André Antoine (Les Engagés), une solution serait d’accélérer la réhabilitation des anciennes friches industrielles: "Face à l’obligation européenne du Stop Béton et des nombreuses réactions parfois virulentes de nos concitoyens face à la mise en œuvre de parcelles ou de zones non bâties, la reconversion de ces sites est d’un intérêt vital et présente des opportunités exceptionnelles. C’est une tâche considérable puisque la Wallonie compte 2 263 sites à réhabiliter pour une contenance de 3 720 hectares. Rien que pour le Brabant wallon, on dénombre 124 sites pour 379 hectares."
Le Perwézien a donc évoqué le sujet au parlement wallon avec le ministre wallon de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus (MR), le 7 mars dernier. Les deux hommes semblent s’accorder sur l’intérêt de redonner vie à ces friches.
Le ministre Borsus a rappelé au député que 40 millions avaient été débloqués pour s’attaquer aux friches situées dans les plus grandes villes de Wallonie.
Il y a quatre mois, 15 sites supplémentaires étaient désignés pour se partager une enveloppe supplémentaire de 37,5 millions. On ne trouve, parmi ces 15 sites, aucune friche brabançonne wallonne.
Il ne faut pas en conclure que le Brabant wallon est oublié par la Région wallonne, a poursuivi le ministre Borsus en listant les sites brabançons repris, depuis 2019, dans le programme Sowafinal 3, partie du plan d’investissement wallon 2019-2024.
On y retrouve, rappelle Willy Borsus, la maison communale de Court-Saint-Étienne (283 000 €), le site Henricot 2 à Court-Saint-Étienne (1,3 million), l’ancienne sucrerie de Genappe (449 000 €), le site Agricultura à Ottignies (656 000 €) et les sites Brenta et Fabelta à Tubize (591 000 € et 921 000 €).
"La question de la réhabilitation est devenue urgente"
"Avec l’arrivée de 50 000 nouveaux habitants d’ici 2050, la question de la réhabilitation des sites à réaménager (SAR) est devenue urgente, plaide André Antoine. Les projets de nouveaux quartiers sont de plus en plus contestés en raison des problèmes de mobilité, de sécurité, de nuisances sonores et de protection de l’environnement. La réhabilitation des SAR dans une approche d’urbanisation circulaire doit être une priorité politique"
Le député perwézien propose, dès lors, de rendre obligatoire l’adaptation permanente de la liste des SAR en Wallonie ; d’obliger les Communes à établir tous les trois ans un inventaire local des friches et sites désaffectés ; ou de recourir systématiquement à l’expropriation pour cause d’utilité publique afin d’accélérer le transfert de propriété en faveur des autorités publiques régionales ou locales.