Braine-le-Château : un frère un peu encombrant…
Déjà condamné 51 fois par le tribunal de police, un prévenu a pris l’habitude de se faire passer pour son demi-frère lors des contrôles routiers.
Publié le 10-03-2023 à 06h53
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Ce n’est pas une carte de Saint-Valentin que Ludovic, aujourd’hui sans domicile connu, a signé le 14 février 2020. Plutôt une audition par la police, après avoir été contrôlé à Braine-le-Château au volant d’une VW Passat qui n’était pas en ordre d’assurance, pas immatriculée dans les règles, et n’avait plus vu depuis un bout de temps les inspecteurs du contrôle technique.
Il a signé tous les documents et accepté par avance une transaction… qui n’a jamais été payée. Et pour cause, puisqu’il s’est fait passer ce jour-là pour son demi-frère.
C’est donc ce dernier qui a reçu les courriers faisant suite à ce contrôle, et a déposé plainte pour usurpation d’identité. Il a cependant reçu une convocation pour s’expliquer devant le tribunal de police mais n’a pas fait le déplacement, estimant que la plainte qu’il avait déposée en prouvant qu’il ne pouvait pas être au volant d’une Passat le 14 février à Braine-le-Château suffirait.
Ce n’était pas prudent: le tribunal de la police l’a lourdement condamné, avec une déchéance du droit de conduire à la clé alors que l’intéressé est… routier.
Heureusement, en appel, l’homme a pu s’expliquer, préciser qu’il ne possédait pas de VW et établir que le jour des faits, il était à l’étranger au volant de son camion. Il a aussi indiqué que son demi-frère, manifestement beaucoup moins prudent que lui sur la route, a pris l’habitude de se faire passer pour lui lorsqu’il a des ennuis.
"On ne choisit pas sa famille..."
Il est vrai que Ludovic, le demi-frère en question, n’a pas trop intérêt à donner son identité lorsqu’il est contrôlé en infraction: il a déjà sur son casier judiciaire… 51 condamnations par le tribunal de police !
L’aventure castello-brainoise lui valait d’être cette fois cité en correctionnelle, pour port public de faux nom et faux en écriture, vu la signature apposée sur le procès-verbal dressé le 14 février 2020. Il n’est pas venu s’expliquer alors que son demi-frère, lui, avait pris un avocat et réclamait un dédommagement pour que ces usurpations d’identité cessent enfin.
"On ne choisit pas sa famille, a compati la substitute en commençant son réquisitoire. Nous n’avons pas réussi à entendre votre demi-frère et vu son casier judiciaire, je crains que la peine, il s’en fiche…"
Le jugement risque tout de même d’envoyer Ludovic derrière les barreaux: celui-ci écope, par défaut, de quinze mois de prison ferme et d’une amende de 800 €.