Chaumont-Gistoux : avec "Ocho manos", Karim Baggili emmène son oud en voyage
Les sonorités et percussions du monde ont inspiré le Chaumontois. Karim Baggili sort un nouvel album et le présentera pour la première fois à Louvain-la-Neuve, le 18 mars.
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Publié le 28-02-2023 à 17h48 - Mis à jour le 28-02-2023 à 17h49
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Karim Baggili, c’est un peu le Mark Knopfler du oud, un virtuose unique en son genre. Et comme le musicien chaumontois est un vrai fan de ce dernier depuis l’adolescence, l’image lui conviendra. C’est cependant vers les sonorités du flamenco et de son second modèle, Paco de Lucia, qu’il trouvera sa voie, d’abord avec la guitare flamenca, et ensuite au oud.
Il nous revient avec un septième album, au titre espagnol, Ocho Manos – tome I, qui sortira le 10 mars. En guise de concert de sortie, c’est sur la scène de la Ferme du Biéreau, à Louvain-la-Neuve, que Karim Baggili a choisi de se produire, le 18 mars, en compagnie de ses trois amis musiciens, tous dotés de deux mains, ce qui devrait faire le compte, huit mains, ocho manos !
Comment vous est venue l’inspiration pour ce nouveau projet ?
C’est grâce au percussionniste Étienne Serck, qui est un ami de longue date. Parce qu’il est un grand voyageur, Étienne est animé par des sons d’un peu partout. Il m’a proposé ce projet il y a deux ou trois ans. Il m’a apporté les rythmes, les motifs rythmiques, et à partir de là, je compose seul, en m’inspirant de ces sons.
La création est quelque chose de vital pour moi, je ne suis pas uniquement interprète. À partir des balises qui me sont données, je sais que je vais trouver ce que je ne cherchais pas. Et donc, ce résultat, il est aussi une surprise pour moi.
De quelles influences sont principalement inspirées ces compositions ?
C’est l’Amérique du Sud qui prédomine: l’Argentine, le Pérou… Mais il y a aussi des sons de l’Europe de l’Est et du Moyen Orient.
Mais vous ne jouez que du oud sur cet album, votre instrument signature…
C’est un peu ma patte personnelle, le oud, mais je n’en ai pas du tout souligné le côté arabe cette fois. Mon oud est parti en voyage avec moi et je lui ai fait confiance.
En 2020, vous avez sorti le tome II de l’album "Apollo You Sixteen", et cette fois-ci, à nouveau, il y aura d’autres tomes puisque vous spécifiez qu’il s’agit du tome I. Pourquoi une suite, cette fois-ci ?
Parce que ma collaboration avec Étienne Serck se poursuit. Il y aura un tome II qui sera consacré à un autre instrument, la guitare. J’ai un contrat tacite avec moi-même. Je respecte un équilibre entre oud et guitare. Le tome III sera l’apothéose, avec une harpiste et un orchestre à cordes, ce sera une explosion musicale, toujours sur des patterns trouvés par Étienne. Les compositions de certains morceaux sont déjà prêtes.
Qui sera avec vous sur la scène le 18 mars au Biéreau pour votre premier concert de présentation de l’album ?
Nous serons quatre avec Étienne Serck aux percussions afro-latinos, et aussi deux musiciens qui jouent régulièrement avec moi, il s’agit de Youri Nanaï à la basse et Vivian Ladrière, à la batterie. Et aussi Karoline de la Serna au chant. On n’aura pas d’invités, alors qu’il y en a plusieurs sur l’album, mais c’est encore un peu fragile et on doit bien construire les bases à quatre avant d’ajouter d’autres instruments.
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