Tribunal de l’entreprise du Brabant wallon : le secteur horeca toujours en difficulté
La crise est loin d’être terminée. La série des citations en faillite, des aveux et des PRJ (procédures en réorganisation judiciaire) se poursuit.
Publié le 27-02-2023 à 21h31
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Les difficultés financières des sociétés et des personnes physiques entraînent trois types de procédures devant le tribunal de l’entreprise: l’aveu de faillite, la citation en faillite, la procédure en réorganisation judiciaire. Elles figuraient toutes les trois à l’audience hebdomadaire de ce lundi.
Les aveux de personnes physiques ont été déposés par un carrossier itinérant de Genappe qui a eu la malchance de perdre son matériel stocké dans un garage victime d’une inondation (les dettes s’élèvent à 10 000 €) et une secrétaire indépendante de Perwez qui exerçait sa profession à domicile mais qui, pour reprendre l’expression de son avocat, "ne s’en sort plus" (20 000 €).
Les aveux de société concernent une société wavrienne spécialisée dans l’entretien des parcs et jardins (12 000 €) ainsi qu’une boulangerie de la même ville (80 000 €) qui est incapable d’encore faire face à l’augmentation du coût de l’électricité et à la diminution de sa clientèle. Le personnel se composait de deux étudiants et de deux vendeuses, lesquelles ont heureusement trouvé à se recaser.
Aveux encore de l’exploitant, à titre personnel, d’un restaurant de Ramillies et de la société. Ici aussi, la clientèle a fondu. Les dettes sont de l’ordre de 125 000 €, mais l’actif devrait tourner autour des 20 000 €.
L’avocate Nathalie Crochelet a occupé à elle seule la scène de citations introduites au nom de l’ONSS. Ces citations visaient un garage de Mont-Saint-Guibert (passif de 6 000 €) où un huissier a trouvé porte close alors que le bâtiment est à vendre, une société de construction de Grez-Doiceau (28 000 €) dont le siège social est radié, un réparateur de biens personnels et domestiques de La Hulpe (2 500 €) et un restaurant de Rebecq (12 500 €). L’examen de ces deux derniers dossiers a été reporté au 24 avril car l’ONSS est en train de recevoir quelques paiements qu’il souhaite vérifier.
On en arrive aux PRJ (procédures en réorganisation judiciaire). La requête d’une maison d’édition de Waterloo a fait l’objet d’un vote favorable des créanciers et des actionnaires. Deux nouvelles PRJ ont été déposées par deux sociétés wavriennes assez proches l’une de l’autre, l’une qui fabrique des pièces en inox que la seconde utilise et met sur mesure pour réaliser des cuisines domestiques ou industrielles. Il a été question de trois repreneurs potentiels.