Moins de 1% des crédits sociaux wallons ont été contractés en BW
Pour bénéficier d’un crédit hypothécaire social wallon, il faut acheter une maison valant moins de 374 000 €. Est-ce pour cela que peu de crédits sociaux sont contractés en Brabant wallon ?
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Publié le 24-02-2023 à 12h28 - Mis à jour le 24-02-2023 à 12h29
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C’est un sujet que le député wallon André Antoine (LE) aime porter régulièrement à l’attention du Parlement wallon. Le ministre wallon du Logement, Christophe Collignon, le lui a d’ailleurs fait remarquer, sans reproche. Les deux hommes ont échangé leurs points de vue sur le peu de Brabançons wallons pouvant bénéficier de crédits hypothécaires sociaux.
La Société wallonne du crédit social organise des formules de prêts dont les montants empruntés peuvent être supérieurs à 100% de la valeur vénale du bien. Les personnes qui contractent un prêt auprès de la SWCS ne peuvent pas disposer de revenus supérieurs à 69 400 € et la valeur du logement acheté grâce à ce prêt ne peut excéder 277 000 €, sauf dans les zones à forte pression foncière comme le Brabant wallon où le plafond a été relevé début de cette année à 374 000 €. Ce qui reste néanmoins un obstacle important puisque le prix médian des maisons en Brabant wallon est de 375 000 €. Ce qui signifie que la moitié des maisons sont vendues à un prix supérieur à 375 000 €. L’autre moitié l’est, forcément, à un prix inférieur.
"En 2021, le Brabant wallon n’a bénéficié que de 41 crédits hypothécaires sociaux sur les 3 916 crédits octroyés par la Société wallonne du crédit social et le Fonds du logement des familles nombreuses de Wallonie, a souligné André Antoine. Cela représente moins d’un pour cent des prêts sociaux, pour être précis, 0,95%."
Amer, André Antoine constate une hausse par rapport à l’année précédente (35 crédits sociaux en 2020).
Le député demande donc au ministre de faire davantage pour que les Brabançons wallons puissent aussi profiter de prêts sociaux: "Y a-t-il une Wallonie sociale au sud du Brabant wallon et libérale dans le Brabant wallon ? N’y a-t-il pas un devoir pour le gouvernement wallon de permettre à certaines familles aux revenus moins importants de rester dans leur région ?"
Le ministre Collignon n’a pas laissé le député Antoine sous-entendre que la Wallonie n’en fait pas assez: "Je pense que l’on a déjà fait des efforts. Ce n’est quand même pas banal d’arriver à des valeurs en prêts sociaux jusqu’à 374 000 €. Convenons que, dans la géographie globale de la Région wallonne, ce sont des montants extrêmement importants. Je me demande si un effort mutuel des différents niveaux de pouvoir pour répondre à la spécificité du Brabant wallon ne serait pas une des pistes."