Braquages en série, notamment à Villers-la-Ville: 6 ans de prison pour un habitant de Mont-Saint-Guibert, encore mineur à l’époque
Deux pharmacies, un magasin de nuit à Court, le Proxy Delhaize de Sart-Messire-Guillaume, la Belfius de Villers: un Guibertin sous les verrous.
Publié le 26-01-2023 à 20h23 - Mis à jour le 26-01-2023 à 20h24
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Le 19 octobre 2021, le centre de Villers-la-Ville était en ébullition après l’attaque à main armée commise sur une dame qui se trouvait sur le parking de l’agence Belfius. La victime, une septuagénaire, s’était retrouvée avec une arme de poing sur la tempe, et avait été étranglée avec son foulard.
Les auteurs avaient pris la fuite à pied le long de la ligne de chemin de fer, et l’intervention de nombreux policiers appuyés par un hélicoptère avait permis de les intercepter. En réalité, ils étaient venus avec l’intention de braquer l’agence bancaire elle-même, et n’en étaient pas à leur coup d’essai.
Parmi eux se trouvait un habitant de Mont-Saint-Guibert, toujours mineur d’âge mais déjà bien connu des autorités. L’enquête a pu le relier à une multitude de faits violents commis en 2020 et 2021 dans le centre du Brabant wallon. Notamment deux braquages de pharmacie, à Mont-Saint-Guibert et à Céroux-Mousty, au cours desquels le personnel avait été menacé avec un marteau.
À Céroux encore ainsi qu’à Louvain-la-Neuve, l’intéressé a participé à des arnaques à la vente de véhicule d’occasion, qui étaient en réalité des traquenards pour dépouiller les victimes. Les policiers ont aussi déterminé que le Guibertin était derrière le braquage du Proxy Delhaize de Sart-Messire-Guillaume le 28 novembre 2020, celui d’un magasin de nuit à Court-Saint-Étienne le 13 octobre 2021, le vol de la voiture d’une habitante de Faux…
Les juridictions de la jeunesse, qui étaient déjà intervenues pour tenter de remettre le jeune homme sur les rails – il a fugué deux fois de l’IPPJ -, ont fini par jeter l’éponge. Elles se sont dessaisies de son dossier et c’est devant le tribunal correctionnel que le Guibertin s’est retrouvé fin 2022.
Il y a avoué certains braquages, en a nié d’autres malgré les éléments dont disposaient les enquêteurs, et assuré un peu mollement avoir à présent pris conscience de la gravité de son comportement.
« Évolution négative et grave »
La justice n’y croit guère. Le jugement rendu jeudi souligne "l’évolution négative et grave" du prévenu, son manque de remise en question et les risques "patents" de récidive. Il écope dès lors de 6 ans d’emprisonnement ferme.
Une fois le jugement prononcé, le ministère public a demandé l’arrestation immédiate du Guibertin, qui comparaissait libre à l’audience. Le tribunal l’a ordonnée et le jeune homme est parti entre deux policiers, directement vers la prison.