Les perruches sont-elles en train d’envahir le BW ?
Les perruches à collier sont de plus en plus nombreuses en Brabant wallon. La Province n’envisage toutefois pas d’ouvrir leur chasse.
Publié le 10-01-2023 à 14h40
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Les perruches à collier sont-elles en train de coloniser le Brabant wallon, après s’être installées à Bruxelles ? La conseillère provinciale Josiane Conrardy (DéFI) a fait part de son inquiétude face à "l’augmentation significative du nombre de perruches à collier dans plusieurs communes du Brabant wallon, comme Wavre, Genval, La Hulpe, Braine-l’Alleud ou Ottignies-Louvain-la-Neuve, principalement le long de la Dyle".
Si la perruche n’est pas encore considérée comme invasive, elle figure toutefois sur la liste des "espèces exotiques potentiellement envahissantes à surveiller". En effet, la perruche à collier s’est parfaitement acclimatée à l’Europe de l’Ouest. Il faut dire que peu de prédateurs menacent l’oiseau vert citron dont l’espérance de vie est d’environ 30 ans et dont la femelle donne généralement 2 à 3 jeunes par an.
"La perruche à collier peut concurrencer des espèces locales telles que le moineau domestique, la sittelle torchepot et l’étourneau sansonnet, dont les habitudes de nidification sont similaires, voire des espèces de chauve-souris, avertit Josiane Conrardy. En outre, la perruche à collier n’hésite pas à attaquer, voire parfois tuer, les écureuils qui envahissent “leurs” arbres. Imaginez “Les Oiseaux” d’Hitchcok en technicolor…"
On n’en est pas là, a répliqué le député provincial Marc Bastin (MR): "N’ayez pas de sueurs froides, on est encore loin du scénario des “Oiseaux” de Hitchcock. Les impacts (de la présence de perruches en Brabant wallon) sur la biodiversité sont relativement limités".
Le député provincial a donc relativisé les impacts de la perruche à collier: "Celle-ci est surtout présente dans les parcs urbains et les jardins où elle est fréquemment nourrie par le public ; elle se rencontre rarement dans les milieux naturels. Globalement, la perruche à collier entraîne des impacts relativement faibles sur le milieu qu’elle fréquente. Les principales nuisances qu’elle occasionne sont liées à ses cris stridents et à ses déjections. Par ailleurs, la perruche à collier jouit d’un important capital sympathie auprès du public, qui la nourrit en hiver et ce faisant, contribue à sa prolifération."
Marc Bastin n’envisage pas de se lancer dans la chasse à la perruche. Cela resterait inutile tant que le problème n’est pas traité à son origine, estime le député provincial: "Il semble opportun que le problème soit résolu à la source pour éviter sa récurrence. C’est-à-dire que des actions soient réalisées en amont par la Région bruxelloise et les grandes villes qui abritent actuellement les grandes colonies de perruches".