2,5 millions d’emprunts à Ramillies. Oui… mais non
L’opposition fustige le montant du recours à l’emprunt repris au budget 2023 craignant d’hypothéquer l’avenir. La majorité recadre IC.
Publié le 02-01-2023 à 02h01
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Dans la plupart des communes, la réalisation du budget s’apparente à un jeu d’équilibriste. À Ramillies, Daniel Burnotte (Écolo) se dit plus serein. "Je ne dis pas que cela a été simple mais on a su le faire sans trop de difficultés."
Dans sa présentation, le Collège présente des prévisions de dépenses à l’ordinaire à hauteur de 9 104 555,76 €, soit en augmentation par rapport à l’année qui se clôture. Au niveau des recettes, elles sont estimées à 9 158 294,36 €. Le résultat budgétaire présumé reste donc positif de 53 738,60 €. "Pour 2023, la prise en compte des différentes indexations et l’augmentation des coûts de l’énergie ont un impact non négligeable sur les prévisions de dépenses."
Et si l’impôt additionnel sur les personnes physiques (IPP) de 3 043 986,17 € est en très nette augmentation (plus de 500 000 €), ce montant comprend cependant deux mois supplémentaires (plus de 400 000 €) qui seront versés en 2023 comme dans toutes les autres communes. "Nous en avons profité pour constituer des provisions pour risques et charges qui ont été inscrites pour un total de 354 931,00 €."
Au niveau de l’extraordinaire, en 2023, on retrouve un montant de 4 269 008,66 € avec en investissements 3 953 000 € mais aussi les dépenses liées à la dette soit 66 008,66 € alors que les dépenses reprises dans les voies et moyens reprennent également un supplément de 250 000 € pour le projet des nouveaux locaux scolaires.
Pour financer cela, un recours au fonds de réserve à hauteur de 1 385 008,66 €, l’ouverture d’emprunts pour 2 474 005,41 € et l’obtention de subsides pour un montant de près de 410 000 €.
Du côté de l’opposition, Nicolas Berchem (IC/MR) déplore le recours à l’emprunt. "À nos yeux, ce recours est disproportionné d’autant que tous les projets ne sont pas encore repris dans le budget. Des choix n’ont pas été faits, et puis, on risque donc d’utiliser toutes les capacités d’emprunt, ce qui empêchera ensuite de développer les autres projets."
Nicolas Berchem pointe par ailleurs l’abandon de la crèche de Grand-Rosière, l’absence de trace du projet de parking à l’école de Huppaye ou encore d’un terrain synthétique pour le club de football de l’Alliance Huppaytoise.
Daniel Burnotte rétorque: "Chaque année, c’est leur argument. Oui, les 2,5 millions sont là, mais il n’est pas dit qu’ils seront utilisés. Jusqu’ici, chaque année, on en prévoit et on ne les utilise pas. Je ne dis pas qu’il en sera encore de même cette année mais si on utilise l’emprunt, ce ne sera certainement pas à hauteur de 2,5 millions ! Quant aux craintes d’hypothéquer nos futurs projets, je précise que notre capacité d’emprunts s’élève à 5 millions !"
L’autre regret de l’opposition, c’est le maintien de la taxe égouts. "Au lieu de donner des primes aux nouveaux habitants, ce serait mieux de laisser tomber ce genre d’actions et de supprimer la taxe, une réduction qui profiterait à tous les Ramillois."
À ce sujet, Daniel Burnotte reconnaît que leur intention de départ était en effet de supprimer cette taxe. "Mais ces moyens, on en a besoin. On souhaiterait bien sûr une fiscalité plus juste mais les coûts d’une série d’actions, comme le curage ou l’endoscopie sont énormes. Il faut savoir que seuls 25% de nos canalisations sont vérifiées. C’est bien moins qu’ailleurs. Cela veut surtout dire que nous n’avons aucune idée de l’état de 75% de notre réseau, ce qui n’est pas rassurant."