Tribunal de l’entreprise du Brabant wallon: le Covid continue de faire des ravages
Plusieurs aveux de faillite liée au Covid ont été enregistrés lundi dernier par le tribunal de l’entreprise dans les domaines les plus variés.
Publié le 28-05-2022 à 07h07
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Tel est le cas, par exemple, d’une salle de fitness de Tubize qui a été contrainte de fermer ses portes pendant un an en raison des restrictions imposées en matière de spots récréatifs. Les clients ont délaissé l’endroit, où il ne reste que le matériel.
En juillet 2020, un Perwézien racheta un fonds de commerce mais le carnet de commandes s’épuisa sans espoir de renouvellement alors que s’évanouissait l’espoir de pouvoir bénéficier d’avantages momentanés demandés à l’ONSS. Le personnel a dû être licencié.
Une société waterlootoise de décoration intérieure qui disposait d’un local dans un coworking avait bénéficié d’une PRJ (procédure de réorganisation judiciaire) mais le Covid l’a empêchée de mettre en application le plan de remboursement de ses créanciers.
Pizzeria, restaurant, société de transport...
Un Nivellois, conseiller en informatique, a disparu dans la nature en raison d’une profonde dépression qui a entraîné la désignation d’un administrateur des biens.
Une pizzeria de Mont-Saint-Guibert et un restaurant de Rixensart ont mis la clef sous le paillasson, de même qu’une épicerie de Walhain.
Le SPF Finances a obtenu la mise en faillite d’une société de transport de Waterloo dont l’actif est de 45€ pour un passif de 21400€. Il a par contre demandé au tribunal de postposer au 20 juin l’examen de la citation car une proposition de paiement est à l’étude.
Une facture impayée et d’ailleurs non contestée de 1500€ entraîne la faillite d’une entreprise de rénovation de La Hulpe qui était depuis quelque temps déjà en grande difficulté financière et qui ne s’est pas présentée à l’audience.
Quant à l’ONSS, il doit se réjouir d’avoir demandé au tribunal de prononcer la faillite d’une société de prépresse de Lasne. Son avocate a en effet déclaré que la citation était devenue sans objet puisque la société s’est exécutée et a payé le montant dû à cet organisme qui est chargé de la perception des cotisations sociales des travailleurs salariés. Le bon peuple, en l’occurrence, parle de "la peur du gendarme", un adage de l’ancien temps puisque la maréchaussée est passée sous la bannière de la police intégrée…