Coups avec une clef à molette

Peu heureux de voir son chien malade, Roberto entre chez Roger qui prépare un BBQ. Indépendamment d’avoir lancé un bocal d’olives en direction de l’intrus, Roger lui envoie au visage une clef à molette. "Il avait le regard fou. Ce n’était pas intentionnel de ma part. J’ai eu un réflexe défensif pour le calmer. Je l’ai regretté."

Roberto, qui dira avoir été également attaqué par un des chiens de Roger, saigne d’abondance. Les ambulanciers l’amèneront aux soins intensifs. Il souffre d’une fracture du nez et d’une commotion cérébrale. Il sera hospitalisé pendant deux semaines. Heureux d’avoir appris la décision de déménager, le parquet demandera une condamnation à une peine de probation autonome avec obligation de suivre une formation à la gestion de l’agressivité ou huit mois de prison.

Pour le deuxième acte, qui est l’objet d’une citation directe lancée par Roger contre Roberto, on se transporte au 8 décembre 1921. Le climat est resté tendu. Roberto rentre chez lui. Roger le filme car, selon son expression, "c’est mon devoir de le filmer". Roberto expliquera avoir été empêché de rentrer chez lui par les chiens de Roger. Les insultes volent, les protagonistes se retrouvent au sol. Roberto mordra son antagoniste qui lui avait mis la main ou un doigt dans la bouche.

Le tribunal a acquitté Roberto et condamné Roger D. à six mois de prison (sursis) et à une amende de 600 euros (sursis pour moitié). Il devra verser 500 euros à titre de dommage moral provisionnel à Roberto, lequel sera examiné par un expert chargé d’évaluer la hauteur du préjudice.