NLMK: l’entreprise russo-wallonne «suivie de très près» par le ministre
L’actionnariat de NLMK, partagé entre un groupe russe et la Région wallonne, et ses conséquences ont été évoqués au Parlement wallon.
Publié le 22-04-2022 à 09h01 - Mis à jour le 22-04-2022 à 09h03
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Installé à Ittre, en Belgique, NLMK Clabecq est une filiale de NLMK Belgium Holdings. L’actionnariat de la société est partagé entre le groupe russe NLMK et la Région wallonne, via la Société wallonne de gestion et de participations (Sogepa).
L’entreprise fabrique des plaques d’acier dans une gamme d’épaisseurs allant de 3 à 120 mm, pour les secteurs de la construction, de la construction navale et de l’énergie, pour le transport et les engins de chantier, l’exploitation de carrières ainsi que les fabricants d’équipement d’exploitation minière. Sa capacité de production actuelle s’élève à 750000 tonnes par an.
"La situation de cette entreprise est suivie de très près par la Sogepa, par mes équipes et par moi-même" , a assuré le ministre wallon de l’Économie, Willy Borsus (MR).
Le ministre a rappelé que NLMKétait tenu au "strict respect des dispositions internationales (et de) la législation eu égard aux licences d’armes, mais aussi aux licences de produits à double usage", les plaques d’acier produites par NLMK pouvant être utilisées comme blindage.
"La législation eu égard aux licences d’armes s’applique de façon assez stricte en Région wallonne, a précisé Willy Borsus. Elle continue à s’appliquer. Elle s’applique depuis l’embargo lié à la Crimée. Cette législation wallonne concernant les armes mais aussi les doubles usages s’appliquait déjà antérieurement et continue à s’appliquer."
"Si je vous ai bien entendu, cela veut donc dire que l’accusation de la N-VA qui prétendait que NLMK fournissait des blindages à l’armée russe ne serait pas fondée, puisque cela ne pourrait pas faire l’objet de licences délivrées par la Région , a conclu le député wallon André Antoine (LE) qui interrogeait le ministre sur la question au Parlement wallon. Je rappelle que la production de NLMK correspond à des plaques d’acier de protection. C’est cela son métier de base. Je prends acte de vos déclarations d’après lesquelles il n’y aurait pas d’exportation vers la Russie de ce type de produits."
«Pas soumis aux sanctions»
Le ministre Borsus a également évoqué la situation de l’entreprise située à Ittre, en commission du Parlement: "Pour le moment, ses chaînes d’approvisionnement à l’importation de brames n’ont pas été substantiellement interrompues, puisque le groupe n’est pas soumis aux sanctions qui ont été décrétées par les autorités européennes à la suite de l’examen qui en a été fait. Les deux parties actionnaires (NLMKet la Région wallonne) sont informées continuellement de l’évolution des risques actuels et potentiels auxquels l’entreprise est confrontée. Des mesures ont été immédiatement mobilisées pour pallier ces risques autant que possible, tant en matière de financement que de recherche de solutions d’approvisionnement alternatives."