Les forêts de Brabant ne sont pas retenues
Le gouvernement wallon n’a pas retenu le projet de parc national des forêts de Brabant, au contraire de quatre autres projets.
Publié le 17-12-2021 à 06h12
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Le projet des Forêts de Brabant n’a pas passé le cap de la présélection. Le gouvernement wallon a validé jeudi le choix des quatre projets qui bénéficieront d’une subvention pour concevoir un plan directeur et opérationnel dans le cadre de l’appel à projets Parc National.
Celui des Forêts de Brabant, défendu par la Province du Brabant wallon, n’est pas parmi ceux-ci. Les dossiers sélectionnés sont Entre-Sambre-et-Meuse, Forêt d’Anlier, Hautes Fagnes et Vallée de la Semois (voir en page 12).
Les porteurs de ces quatre projets retenus ont maintenant jusqu’à octobre 2022 pour présenter le détail de leur projet qui sera à nouveau évalué par le jury. Sur base de cette nouvelle évaluation, le gouvernement de Wallonie annoncera les deux parcs lauréats en décembre 2022. Les deux autres candidats n’auront pas la reconnaissance de Parc national, mais pourront mettre en œuvre une partie de leurs projets grâce à un budget dédié. L’ensemble du projet bénéficie d’une enveloppe totale de 28 millions d’euros.
Le projet des forêts de Brabant était imaginé à cheval sur les régions wallonnes, bruxelloises et flamandes.
4 300 hectares de bois et vallées
Le projet défendu par la Province du Brabant wallon comprend plus de 4 300 hectares de bois et vallées situées dans le nord de la jeune province. Cette zone, étendue sur dix communes, ne constitue pas la plus grande partie des "Forêts de Brabant".
La Flandre (10 400 hectares) – le dossier est déjà rentré – et la Région bruxelloise (1 900 hectares) sont aussi partie prenante du projet "Forêts de Brabant" qui veut englober et connecter les forêts de Soignes et de Meerdael, les bois de Hal et de Laurensart, et les vallées de la Lasne et de la Dyle.
"On savait que ce serait un point difficile, reconnaît Pierre Francis, responsable du service environnement et développement territorial à la Province du Brabant wallon. Il fallait que les propriétaires nous envoient un courrier avec leur numéro de parcelle cadastrale et qu'ils s'engagent sur une période de 20 ans. Il fallait non seulement qu'ils acceptent mais aussi qu'on parvienne à remonter jusqu'aux propriétaires. Tout cela dans un délai très limité, entre juillet et novembre. On savait qu'on avait déjà ce gros désavantage, par rapport aux autres projets. Par exemple, le seul propriétaire dans les Hautes Fagnes, c'est la Région wallonne. Pour le projet d'Entre-Sambre-et-Meuse, ce sont les communes qui sont propriétaires."
Pierre Francis regrette que le projet n’ait pas été retenu car les subsides auraient permis de renforcer le maillage écologique et de mieux préserver ces espaces verts.
"On avait une candidature atypique qui pouvait être novatrice, avec des enjeux forts. Il y avait une opportunité de travailler là où il y a des enjeux de biodiversité, de restauration du maillage, segmenté par des axes routiers et la surfréquentation des espaces. C’était l’occasion d’avoir des moyens pour gérer tout ça. Mais l’on va poursuivre le travail et la coopération avec nos partenaires flamands, qui ont rentré une candidature auprès de la Région flamande."