Pour que l’eau continue à couler
Les réseaux d’eau brabançons vont être renforcés. André Antoine voudrait que la Région donne un coup d’accélérateur.
Publié le 12-12-2020 à 07h16
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Si on n’y prend garde, l’eau risque de ne plus couler de façon si fluide en Brabant wallon. André Antoine (cdH) ne veut pas être mauvais augure. Mais le député veut être prudent et prépare une question parlementaire à l’attention de la ministre wallonne Céline Tellier à ce sujet. Le Perwézien veut être certain que tous les projets pour maintenir le réseau d’eau à flot pourront être financés.
«Pour une Région dont l'eau est l'une des principales richesses, la pénurie vécue cet été et les problèmes de distribution constatés dans différents endroits de Wallonie rappellent à l'ensemble des décideurs politiques la nécessité de sécuriser, non seulement l'approvisionnement en eau, mais également d'augmenter nos capacités de stockage pour faire face aux pics de consommation révélés ces derniers mois, notamment en période de confinement», plaide le député.
André Antoine n’ignore pas que des projets sont en préparation, tant du côté de la Société wallonne des eaux (SWDE) que de l’intercommunale inBW.
L’inBW recherche de nouveaux gisements d’eau sur son territoire pour ne plus devoir acheter d’eau à Vivaqua quand le contrat liant les deux distributeurs prendra fin en 2029.
Actuellement, 5 milliards de litres sont captés, chaque année, sur la conduite qui emmène des eaux du Namurois et du Hainaut vers Bruxelles. «Je comprends que l'inBW cherche d'autres solutions. Cette eau facturée par Vivaqua à l'inBW est aujourd'hui plutôt chère: 25% de plus que celle prélevée dans les captages de l'inBW», souligne André Antoine.
Dans l'Est du Brabant wallon, «plusieurs communes rencontrent régulièrement des problèmes d'approvisionnement en eau potable ces derniers mois et de pression d'eau anormalement faible», rappelle André Antoine qui se réjouit, du coup, de la volonté de la SWDE de renforcer son réseau dans cette zone.
«Ces projets vont dans le bon sens, estime André Antoine. Je vais demander à la ministre de faire en sorte que le tempo puisse être accéléré. Il n'y a pas de temps à perdre si on veut éviter la multiplication des problèmes. Je vais aussi lui demander que la Région joue davantage son rôle dans la coordination des différents opérateurs. L'interopérabilité des réseaux est, à mon sens, quelque chose de très important. Ça permet à un réseau en difficulté de pouvoir compter sur l'aide d'un réseau voisin.»