Plaine de Boneffe: chantier à problèmes
Des riverains ont alerté les autorités sur le non-respect par Eneco de certaines conditions imposées au chantier des neuf éoliennes.
Publié le 05-05-2017 à 06h00
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Eneco Wind Belgium est occupé à construire un parc de neuf éoliennes dans la plaine de Boneffe, une immense plaine de 11 km2 située sur les trois communes d’Éghezée, Orp-Jauche et Ramillies. De nombreux recours font l’actualité dans ce dossier assez tendu entre les différentes parties. Un véritable bras de fer. Un nouveau permis a été octroyé par le ministre Di Antonio, au grand dam des riverains, mais néanmoins l’autorisation délivrée est assortie d’un peu plus de 70 conditions portant sur une série de points. On trouve parmi ceux-ci des conditions sur la tenue du chantier, sur les voiries empruntées, sur le bridage des éoliennes lors du dépassement des seuils de bruit, sur l’arrêt des éoliennes lors des périodes d’ombrage stroboscopique touchant les habitations proches, sur les mesures de protection des oiseaux et des chauves-souris, sur le balisage lumineux des éoliennes pour éviter les accidents, sur le contrôle futur des installations, sur le respect de seuil en matière de champ magnétique aux abords du parc, sur les mesures à prendre pour éviter les perturbations radio, sur la remise en état des lieux après travaux, etc.
Mais voilà, les riverains se sont rapidement trouvés confrontés à une circulation anarchique des camions qui effectuaient de nombreuses allées et venues pour évacuer certaines terres d’une part et d’autre part pour amener les tonnes de graviers pour recouvrir les aires de montage des éoliennes.
La signalisation du chantier n’ayant pas été mise en place par Eneco, les camions ont déambulé par les villages dont celui de Ramillies, en empruntant même des rues non autorisées aux camions notamment dans les campagnes du Wayaux. Plusieurs riverains ont dès lors décidé de porter plainte pour violation des conditions du chantier.
Alors que les éoliennes ne sont pas encore sorties de terre, Eneco, en outrepassant ouvertement les directives élémentaires imposées pour la tenue chantier, provoque une nouvelle levée de boucliers de ses détracteurs en ne respectant pas une des conditions qui les opposent depuis neuf ans: la sauvegarde et la protection de l’avifaune de la plaine, sachant qu’entre le 15 mars et le 31 juillet, le dérangement significatif provoqué par le chantier est indéniable au niveau de la présence et de la nidification de plusieurs espèces d’oiseaux.