« Il a bafoué le secret professionnel »
Dr X. est psychiatre en région namuroise. Entre 2003 et 2005, avec une seconde période en 2010, il a été supervisé par Jacques G.
Publié le 22-09-2016 à 17h29
Quel est le rôle du superviseur?
Pour tout praticien en psychiatrie, il est conseillé de choisir un psychothérapeute pour se décharger du poids affectif de certaines situations professionnelles. On me l’avait conseillé et au départ, je l’ai trouvé sympathique, avec son accent canadien bien typique. Je n’ai pas vu tout de suite les dysfonctionnements. Les choses sont arrivées petit à petit.
Vous pointez un problème de rupture du secret professionnel.
Oui, il me parlait des personnes qu’il prenait en thérapie. Même entre praticiens, on ne parle généralement pas de nos patients respectifs. Et il avait visiblement un certain plaisir à parler de ces gens, en me confiant des secrets un peu sordides. Ce qui me mettait mal à l’aise, étant donné que je lui ai envoyé des patients en psychothérapie.
Vos patients ont-ils subi des attouchements sexuels?
Ils sont partis avant que cela ne dérape. En 2010, je lui ai dit ce qui me dérangeait dans sa pratique et en 2011, j’ai déposé une plainte au parquet de Namur. Mais il a toujours nié les faits.
Parlait-il avec vous de sa manière de procéder lors de ses séances?
Oui, mais pas en détail. Il me disait qu’il leur demandait de se déshabiller, mais sans préciser si c’était en sous-vêtement ou non.
Avez-vous eu contact avec lui récemment?
Depuis la plainte, non.