Il y a 40 ans, les débuts de l'UCL
Il y a 40 ans, l’UCL vivait sa première rentrée académique. À part les auditoires Sainte Barbe et 3 ou 4 autres bâtiments, tout n’était que chantier.
Publié le 17-11-2012 à 07h00
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Le 20octobre 1972, les étudiants ingénieurs débarquaient à Louvain-la-Neuve à l’occasion de la première rentrée académique de l’UCL. Pour une question d’agenda, la journée célébrant ce 40e anniversaire se tient ce lundi 19 novembre.
Outre des étudiants, des professeurs et assistants ont pris possession des auditoires. Parmi eux, Michel Gevers, désormais professeur émérite du département d’ingénierie mathématique. Il avait 27 ans en 1972.
«Les auditoires Sainte Barbe étaient opérationnels. Autour, il y avait trois ou quatre bâtiments et le bâtiment du Cyclotron était achevé aussi. Pour le reste, c’était un vaste chantier: on marchait sur du sable sur lequel allaient être posés les pavés, sur des planches en bois, dans la boue…»
Après ses études à Leuven, Michel Gevers y a été assistant avant de partir trois ans à Stanford, en Californie, pour réaliser sa thèse. Mais il savait déjà qu'il reviendrait à Louvain-la-Neuve pour enseigner: c'était son but et la scission avait déjà été décidée. «Je n'ai donc pas vécu le transfert comme une expulsion, comme d'autres professeurs: certains ont même laissé leur bureau en désordre, juste pour embêter les membres de la KUL.»
Premier assistant en 1972, Michel Gevers est devenu chargé de cours dès 1973. Il n'a jamais habité la cité estudiantine. Par choix. «Les premières maisons construites dans le quartier du Biéreau ont quasiment toutes été achetées par des professeurs des facultés des sciences et des sciences appliquées. Je ne voulais pas, une fois à la maison, ne voir que des personnes que je côtoyais déjà la journée», sourit Michel Gevers.
Le professeur émérite a vu la ville grandir. «Au début, cela a parfois été dur car il n'y avait rien, pas même un restaurant, un café. Assez rapidement, Michel Woitrin, le premier administrateur général de l'UCL, a, par exemple, eu la bonne idée d'installer un cinéma dans un bâtiment de la maintenance. D'une année à l'autre, la ville progressait très rapidement. C'était réjouissant de voir ça. Au final, les autorités ont plutôt bien mené leur affaire et en gros, Louvain-la-Neuve est une réussite.»