Le parti pirate se lance à l’abordage du Brabant wallon
Phénomène en Allemagne, pratiquement inconnu en Belgique, le Parti Pirate prend forme en Brabant wallon.
Publié le 08-05-2012 à 07h18
« Je râlais parce que personne ne proposait le Parti Pirate en Belgique. Je râlais mais je ne proposais rien,reconnaît Lionel Dricot. Finalement, le Parti Pirate a démarré e n Belgique. Et je me suis décidé à le lancer en Brabant wallon. »
Première mission: se faire connaître. Car, hors de la Suède et de l’Allemagne, le Parti Pirate est encore pratiquement inconnu.
Seconde mission: les élections. Sans doute pas les communales où ce sera trop juste pour monter des listes. Par contre, le Parti Pirate pourrait participer au scrutin provincial en Brabant wallon.
Le Parti Pirate, ça peut sonner comme une plaisanterie. Mais, en Allemagne et en Suède où est né le Parti Pirate, les partis politiques classiques ont dû abandonner quelques sièges à la jeune formation. À Berlin, le Parti Pirate a obtenu 9% des voix et le Parti Pirate suédois a envoyé deux députés au parlement européen.
Avec quels arguments ? Le Parti Pirate défend une plus grande participation citoyenne et veut que l'État fasse preuve de davantage de transparence. « Le constat, c'est que de moins en moins de lois semblent être prises dans l'intérêt des citoyens, avance Lionel Dricot. Peut-être qu'il y a de très bonnes raisons de voter ces lois mais elles ne sont pas expliquées aux citoyens. Les politiques semblent penser que les élections leur offrent d'un chèque en blanc. »
Le Parti Pirate ne veut toutefois pas se contenter d'explications. Il veut aussi que les citoyens soient davantage impliqués dans les prises de décisions: « Wikipedia en est un parfait exemple: dix experts discutant entre eux ne sont pas plus sûrs qu'une large participation. » Partage de l'information et participation seraient facilités par internet.¦