Si le folklore étudiant m'était conté

Mais derrière ce folklore estudiantin, que certains estiment dégradant, se trouve « une merveilleuse école de la citoyenneté, inculquant les notions de respect et d'épanouissement. Le folklore étudiant permet à bon nombre de s'intégrer non seulement durant leurs études mais également pour le reste de leur vie », écrivent Pierre Maroye et Thibault Hellepute, deux anciens étudiants de l'UCL dans leur ouvrage Le Jour et la nuit : idées reçues sur le folklore et l'animation néolouvanistes .

Dans ce livret de 36 pages, les deux auteurs ont pour but de « donner un aperçu à l'habitant de Louvain-la-Neuve de ce qu'est réellement le folklore savoureux et tumultueux » des étudiants. En tordant le cou à certaines idées reçues : les régionales et cercles sont des usines à alcooliques, l'animation est dépourvue de sens, les étudiants sont de pire en pire voire même que le folklore n'a pas sa place dans la cité universitaire.

Ainsi Xavier Renders indique dans le livret que les « cercles et régionales créent des liens entre étudiants, créent un tissu social. » Et l'ancien recteur Bernard Coulie, de souligner que l'UCL « ne soutient pas l'animation pour soigner son image, mais bien parce qu'elle considère cela comme faisant partie intégrante de la mission éducative de l'université. Faire des études ce n'est pas qu'étudier, c'est aussi apprendre à vivre. » Le livret permet aussi de décoder les calottes, ces couvre-chefs que portent certains étudiants. Ils disent tout d'eux ou presque : ses études, en quelle année il est, s'il a bissé certaine d'entre elles, ses passions et sa personnalité sont aussi affichées dessus.

Le Jour et la nuit : idées reçues sur le folklore et l'animation néolouvanistes est donc un ouvrage qui entend jeter des ponts entre les étudiants et les habitants. Tiré à 5 000 exemplaires, il sera distribué aux nouveaux étudiants et à tous les résidents de Louvain-la-Neuve. On le trouvera aussi gratuitement à Inforville, dans les cercles et régionales.Q. C.